Le président de la Confédération a pu s'entretenir directement avec des réfugiés dans le camp de Kutupalong, situé près de Cox's Bazar, au sud-est du pays. Il s'était rendu plus tôt dans un hôpital récemment équipé grâce à l'aide de la Suisse et situé dans le même district.
Quelque 700'000 Rohingyas sont arrivés au Bangladesh depuis août après avoir dû quitter la Birmanie afin d'échapper à une opération de répression l'armée. Nombre d'entre eux sont entassés dans le camp de Kutupalong, où la surpopulation fait craindre l'apparition de maladies. C'est aussi là que la Suisse apporte directement de l'aide humanitaire aux réfugiés.
Le chef du Département fédéral de l'intérieur a ainsi pu se rendre compte du travail effectué sur ce site en matière de garderie d'enfants ou de distribution de nourriture.
Soutien à Kofi Annan
Lors de sa visite du camp, Alain Berset a indiqué qu'il soutenait la position de l'ex-secrétaire général des Nations unies Kofi Annan, qui avait appelé en octobre le Conseil de sécurité de l'ONU à adopter avec la Birmanie une "feuille de route" sur le règlement de la crise.
Il a aussi jugé que les grandes puissances devaient travailler avec les dirigeants civils et militaires birmans pour y mettre un terme.
La commission que dirige Kofi Annan, établie en 2016 à la demande de la cheffe de la diplomatie birmane Aung San Suu Kyi, a recommandé dans son rapport publié en août de donner davantage de droits aux Rohingyas.
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ats/jvia/boi
L'aide financière augmentée à 20 millions de francs
Lundi, Alain Berset a annoncé que la Suisse augmentait l'aide financière qu'elle apportait au Bangladesh pour appuyer ce pays dans la gestion de la crise des Rohingyas, la faisant passer de 8 à 20 millions de francs.
Arrivé dimanche au Bangladesh, l'un des pays prioritaires de la coopération suisse au développement, il a rencontré lundi la Première ministre Sheikh Hasina.