L'invité de la rédaction
Le génome est une carte d’identité infalsifiable: chaque être humain a un patrimoine génétique unique. Ce marqueur, bien plus performant que les empreintes digitales, certains voudraient l’utiliser préventivement, en soumettant par exemple les requérants d’asile dans notre pays à un test ADN systématique. Et pourquoi pas dès lors, une banque de données avec le code génétique de tous les habitants du pays. Les craintes à l’égard du fichage d’ADN sont-elles justifiées? Plus généralement, le séquençage du patrimoine génétique devient plus rapide et moins cher, il se "démocratise". Est-ce une bonne chose? Biologiste, généticien, Denis Duboule est professeur à l’Université de Genève et à l’EPFL.