Les Portugais, peuple de football, ont enfin un titre à faire valoir à leur palmarès jusque-là vierge.
On aurait tant préféré commencer différemment. Par le récit d'une inspiration de génie, d'un but exceptionnel, d'un geste parfait. Mais une intervention au mieux mal maîtrisée et même pas sanctionnée de Dimitri Payet sur Cristiano Ronaldo à 8e minute en a décidé autrement.
Ronaldo quitte le terrain prématurément
Il est 21h25 quand le triple Ballon d'Or doit se rendre à l'évidence et demande le changement. Son rêve de toujours - offrir au Portugal le 1er titre de son histoire - s'était envolé. Peut-être à jamais. Et ses larmes, les mêmes que lors de la finale de l'Euro 2004 perdue à Lisbonne devant la Grèce, de continuer de couler tandis qu'il accrochait le brassard au bras de Nani.
En mission pour leur capitaine sur le flanc, les Portugais ont mis leurs tripes sur le terrain, poussés par un public en nette infériorité numérique mais qui a pour le coup admirablement tenu la dragée haute aux autochtones. Les Bleus, qui s'étaient préparés à affronter la Seleção de Ronaldo, ont paradoxalement perdu un peu le fil face à ce 4-1-4-1 compact et solidaire.
Comme contre l'Allemagne, les Français ont mis une énorme pression sur leurs adversaires dans les 10 premières minutes et il a fallu un envol inouï de Rui Patricio sur une tête d'Antoine Griezmann pour que le score ne soit pas ouvert à la 10e.
Moussa Sissoko, redoutable dans ses percées, avait lui aussi eu sa chance, à la 33e, mais le portier portugais avait là encore veillé au grain. Rui Patricio était en revanche battu sur une tête mal cadrée pour quelques centimètres seulement de Griezmann (66e).
L'offensive française ne trouve pas la solution
La France n'aura donc jamais réussi à asseoir sa domination sur la rencontre. Il a encore certes fallu un Rui Patricio attentif et prompt sur une frappe d'Olivier Giroud (75e) et un missile de Sissoko (84e), mais Hugo Lloris a également dû s'employer, et 2 fois en quelques secondes, sur un centre vicieux de Nani et un envoi de João Mario (80e). Mais aucun but n'a été marqué, alors qu'André-Pierre Gignac a tiré sur le... poteau à la 92e !
Au final, Eder, qui n'a jamais convaincu quiconque en sélection, a connu son moment de gloire 2 minutes seulement après un coup franc de Raphael Guerreiro sur la transversale (108e). Le Lillois parti côté gauche, a fixé la défense, repiqué au centre et battu le portier français d'une frappe croisée...
ats/bond
Portugal - France 1-0 (0-0)
109'Eder
Portugal: Rui Patricio; Soares, Pepe, Fonte, Guerreiro; William; Sanches (79'Eder), Mario; Adrien (66'Moutinho); Nani, Ronaldo (25'Quaresma).
France: Lloris; Sagna, Koscielny, Umtiti, Evra; Pogba, Matuidi; Sissoko (110'Martial), Griezmann, Payet (58'Coman); Giroud (78'Gignac).