Le verre est un matériau aussi vieux que l’homme. Aujourd’hui les verres sont partout, des tables les plus chics aux cantines scolaires. On attend d’eux qu’ils soient beaux, mais surtout solides! ABE a soumis à un traitement de choc neuf verres à pied achetés en grande surface. Résistance à la chute, corrosion au lave-vaisselle… Les modèles dont les fabricants vantent la solidité ne sont pas toujours ceux qui résistent le mieux!
De l'obsidienne au cristal
Le verre existe à l'état naturel. Il s'agit de l'obsidienne, un matériau produit par les volcans. Ses propriétés tranchantes en faisaient un objet très prisé de nos ancêtres préhistoriques. Plus tard, vers 2500 avant J.-C., la fabrication du verre a débuté sans doute par hasard dans les fours à métaux. Depuis, de nombreuses découvertes ont permis de le teinter, de le rendre plus résistant et enfin de le produire en masse. Il fait désormais partie de notre quotidien.
La fabrication et le travail du cristal
La fabrication d'un verre en cristal est un art qui demande une grande précision. Dans un four à 1450°, on mélange les quatre ingrédients de base : du sable, de l’oxyde de plomb, de la potasse et du sulfate de sodium. La masse incandescente est extraite par le souffleur, qui lui donnera forme à l'aide de sa canne. Le chef de place prend alors la main et avec quelques outils rudimentaires, comme une plaquette de bois ou un ciseau en métal, il affine la forme finale de l'objet.
Chaque élément vient ensuite s'ajouter au verre. Une boule de pâte en fusion est déposée pour former la jambe, une autre pour donner naissance au pied. Ces actions doivent souvent s’accomplir en moins d'une minute, parfois même en quelques secondes. Car le verre doit avoir la bonne consistance pour se laisser travailler. Une fois le pied terminé, le verre est encore placé dans un four, pour assurer une baisse de température régulière. Un choc thermique pourrait en effet réduire tout ce travail à néant.
La solidité des verres: le test
Pour réaliser ce test, nous avons sélectionné neuf échantillons de verres à pied, achetés dans des grandes surfaces de Suisse romande. Tous ont été confiés au laboratoire spécialisé Eurofins à Aix-en-Provence pour y être passés au crible.
Retrouvez les résultats de notre test >>> La solidité des verres: le test >>>
Duralex, le verre qui dure…
L'entreprise Duralex a vu le jour en 1946, à La Chapelle-Saint-Mesmin, près d’Orléans. L'usine a évolué en près de 70 ans. Aujourd'hui, elle possède un four qui avale 180 tonnes de matière première par jour. Impossible pour le monstre de s'arrêter, sous peine de voir le verre durcir et bloquer définitivement cette impressionnante machine.
Le secret de Duralex se dénomme la trempe. Un procédé de fabrication qui consiste en un refroidissement brutal du verre. Une soufflerie d'air froid fait passer la matière de 700 à 300° en une petite minute. L'extérieur refroidit plus vite que le coeur, ce qui provoque des contraintes qui renforcent la solidité du verre.
Selon Antoine Ioannidès, PDG de Duralex, ses verres ne sont pas incassables. Mais ils sont clairement deux fois et demie plus résistants que ceux de la concurrence.
Notre rubrique: quand le courtier en assurance-vie se mélange les pinceaux
En 2012, Karina, une éducatrice sociale habitant Vevey se fait démarcher par un courtier en assurance-vie par téléphone. Elle se laisse convaincre et commence à capitaliser dès juin 2012 auprès de la Generali. Tout semble en ordre jusqu'à l'appel d'un nouveau coutier, M. P. de la société Xpert en mars 2014.
M. P. annonce à Karina d'un changement de loi sur le 3 pilier. Rendez-vous est pris pour faire le point sur la situation de l'éducatrice sociale. Selon M. P. le contrat souscrit chez la Generali n'est pas adapté à la situation de la jeune femme. Il lui propose d'ajouter une rente. Karina accepte et signe un nouveau contrat. Et là, surprise : le patron de M.P appelle Karina pour lui annoncer que la nouvelle offre qu'elle a signée n'est pas valable. M. P. revient, s'excuse, dit qu'il n'était pas au courant de certaines clauses. Il parvient alors à convaincre Karina de changer d'assurance et de repartir sur des bases plus adaptées à ses besoins.
Et l'histoire recommence. Le patron de M.P. contacte Karina pour lui dire que l'assurance contractée n'est pas valable! Cette fois, c'est le patron de M. P. qui se déplace chez la Veveysanne. Elle signe un troisième contrat. Mais cette aventure la fait douter. Elle décide de tout annuler. Elle reçoit alors quelques jours plus tard un courrier lui réclamant 450 CHF pour les conseils prodigués par les courtiers et leurs déplacements. Or le contrat signé par Karina stipulait clairement qu'aucun frais ne lui serait demandé.
Cerise sur le gâteau, après vérification, ni le courtier M.P., ni son patron ne sont inscrits au registre fédéral des courtiers en assurances. Ils n'avaient donc pas le droit de démarcher et de conseiller des clients à domicile. Contactée, la société Xpert a répondu que la facturation des conseils à Karina était en réalité une erreur de comptabilité. Xpert annonce aussi que le courtier M. P. ne fait plus partie de son effectif et que les autres employés suivent une formation accélérée pour être inscrits au registre de la FINMA. Enfin, Xpert s’est fendu d’une lettre d’excuse à Karina et lui offre la gratuité de ses conseils.
Quelques recommandations, suite à cette histoire édifiante : tout courtier a un devoir d’information, il doit, d’emblée, vous indiquer s’il est lié à une compagnie ou s’il travaille en indépendant. Mieux vaut vérifier si le courtier est bien inscrit au registre de la FINMA, enfin il faut lui demander un résumé écrit de tout ce qui a été dit lors de votre entretien. Quelques petites choses simples à faire mais qui peuvent vous éviter bien des tracas.