24 juillet 1987, un avion d’Air Afrique en provenance de Brazzaville est détourné sur Genève. Le pirate de l’air, Hussein Hariri, porte une bombe à la ceinture et exige de faire le plein pour repartir à Beyrouth. Les autorités genevoises ne le laisseront jamais redécoller. Un jeune Français est exécuté froidement par le terroriste. Après une matinée de cauchemar, les 166 passagers finiront par se libérer eux-mêmes…
Cauchemar sur le tarmac
Les faits
Juillet 1987, Hussein Hariri déroute sur le tarmac de Genève un avion d’Air Afrique à destination de Paris. L’homme, lourdement armé, menace de faire sauter l’appareil si ses revendications ne sont pas satisfaites. Commence alors pour les 165 passagers à bord une matinée de terreur.
Le portrait de Hariri
Hariri voit le jour en 1966 dans un sud Liban ravagé par la guerre civile et en proie aux tensions régionales. Adolescent, sans réelle perspective, il est séduit par les thèses du Hezbollah. Zone d’Ombre revient sur le parcours idéologique d’Hussein Hariri.
Le procès, la prison
Arme favorite des terroristes depuis les années 70, les détournements d’avion n’épargnent pas la Suisse. Mais suite à la non reconnaissance du génocide arménien par l’ONU en 1978, la principale menace à laquelle doit faire face notre pays est l’ASALA. Retour sur ces années de braise.
Les années noires
En 1989, s’ouvre à Lausanne le procès d’Hariri. Un procès sous haute tension et largement médiatisé. Et à la clé cette question : un terroriste est-il un accusé comme un autre ou doit-il bénéficier de la considération de cause honorable ?
Hariri aujourd’hui
Condamné à la réclusion à vie et se sentant abandonné par le Hezbollah, Hariri parvient à s’évader par deux fois de Bochuz. Repris par la justice, il se résigne et se mû en islamiste modéré. Hariri est libéré en 2002 et extradé du territoire helvétique.