Nicolas Rabaeus enregistre pour "A l'école des philosophes" de Fernand Melgar [DR - DR]

Nicolas Rabaeus - comme une jungle quʹon défriche

Si John Lennon nʹavait pas existé, Nicolas Rabaeus serait peut-être devenu ingénieur. Si son grand-père maternel, compositeur croate, ne lui avait pas fait une remarque désobligeante, il ne se serait peut-être jamais formé sérieusement à la musique. Si deux amis réalisateurs ne lui avaient pas proposé, un peu par hasard, de composer la bande originale de "All That Remains" en 2010, il ne se serait peut-être jamais consacré à la musique de films. Pour le plus grand bonheur du cinéma suisse, le destin en a décidé autrement. Du haut de ses 36 ans, Nicolas Rabaeus a déjà signé la musique dʹune cinquantaine de documentaires, fictions, courts ou longs métrages. Il enseigne également à la Haute école de musique de Genève. Cette année, sa partition du "Milieu de lʹhorizon", de Delphine Lehericey, lui a valu une nomination aux Prix du cinéma suisse. Raphaële Bouchet lʹa rencontré dans son studio de Genève, où il passe le plus clair de son temps, entre piano à queue, guitares, ordinateurs et percussions plus ou moins exotiques.

1/5: Le tournage de "Foudre", premier long métrage de Carmen Jacquier, sʹest achevé il y a peu, dans le Haut-Valais. Nicolas Rabeus a pu passer du temps sur les décors pour encadrer les scènes musicales. Il nous raconte comment la rudesse du paysage montagneux lʹa inspiré. Car "Foudre" est un film en costumes qui se déroule au XIXe siècle. Une histoire de jeune fille entrée dans les ordres qui sʹémancipe. Et une partition sonore qui doit être authentique sans faire carte postale.
Nicolas Rabaeus - comme une jungle quʹon défriche