Découvrir la gravure
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- Vidéo 28 min.
23 juillet 1974
Culture
La gravure fascine et interroge à la fois, par la variété de ses techniques et les atmosphères qui s'en dégagent.
Le service des Beaux-arts de la TSR rend visite en 1974 à l'artiste suisse Pietro Sarto dans l'atelier de taille-douce de Saint-Prex. Il fait découvrir au téléspectateur l'histoire de la gravure en creux depuis la Renaissance ainsi que les différents procédés utilisés. C'est alors que tout s'éclaire. On comprend la différence entre le burin et l'eau-forte, la magie de l'ancrage, le caractère unique de chaque oeuvre.
C'est l'occasion aussi de rencontrer les artistes Albert-Edgar Yersin et Urs au travail avec Pietro Sarto.
La gravure en taille-douce désigne l'ensemble des procédés de gravure en creux sur une plaque de métal, le plus souvent du cuivre. On parle de gravure directe lorsqu'elle se fait manuellement à même la plaque à l'aide d'un outil (burin, pointe sèche) ou indirecte par morsure des traits dessinés sur un vernis à l'aide d'un acide (eau-forte, aquatinte). L'encre est déposée dans les creux de la plaque, contrairement à la taille d'épargne où l'encre est appliquée en surface (xylographie, linographie).
La technique de la taille-douce se développe à la Renaissance, durant la première moitié du 15e siècle, grâce aux techniques de l'orfèvrerie. Elle prend son essor avec l'imprimerie et l'utilisation du papier. La taille-douce permet une grande précision de dessin, mise à profit dans la fabrication des billets de banque et des timbres-poste.
Parmi les grands graveurs de la Renaissance, on compte l'Allemand Albrecht Dürer et le Suisse Urs Graf. Rembrandt utilise et mélange les techniques de l'eau-forte et de la pointe sèche. Au 18e siècle on peut citer l'Italien Piranese et l'Espagnol Goya.
En Suisse la gravure sur métal se développe à partir de la fin du 16e siècle autour de thèmes essentiellement patriotiques. Les artistes contemporains explorent les multiples possibilités de la taille-douce avec une grande liberté.