Depuis 40 ans, la troupe du Beau Lac de Bâle égrène son humour potache et ses patronymes farfelus. Le groupe de rock genevois ne serait probablement pas devenu ce qu'il est sans John Cipolata, François Court à la ville. Membre fondateur du groupe, compositeur et parolier de l'essentiel du répertoire, il incarne la mémoire du Beau Lac de Bâle. Il a accepté de feuilleter avec nous l'album souvenir de ces 40 ans.
Il était une fois... Au printemps 1977, une bande d'amis passionnés de musique, mais résolus à ne pas se prendre au sérieux, fonde un groupe de rock au nom intrigant: Le Beau Lac de Bâle. Le succès est immédiat. Deux ans plus tard à peine, l'émission Citizen's band surprend le BLB au pied du Mur des Réformateurs à Genève. François Court se souvient.
En 1980, le groupe enregistre son premier album "Baignades strictement interdites". On y trouve des titres qui pour la plupart resteront des grands classiques du groupe : Je suis speed, HLM Bouguille, A genoux, Tram 12 blues, Le peigne, la bagnole et la montre à quartz, Ulysse le rocker suisse, etc…
Se faire plaisir. Tel est le credo du Beau Lac de Bâle. La folie des grandeurs, la grosse tête, ça ne sera jamais leur truc. Ils ne cessent au contraire de se moquer des postures de diva de certains groupes de rock. Des producteurs français auront beau leur faire les yeux doux, la professionnalisation ne sera jamais dans leur ligne de mire... Depuis 1978, date de ces images tournées au Jardin anglais, cette ligne de conduite ne variera pas.