Grand Format Archives
Introduction
Reportages radiophoniques, émissions de télévision ou photographies anciennes constituent un pan de la mémoire collective et de l’histoire d’un lieu. Les archives de la RTS ont proposé aux habitants de la commune de Liddes en Valais de porter un regard sur leur passé. Des témoins évoquent la boucherie de campagne, la mort et la renaissance du hameau de Vichères et le patois sur scène au village.
La commune de Liddes rassemble dix villages et trois hameaux pour la plupart juchés sur les versants de la vallée où coule la Dranse. Lieu de passage sur l'axe du Grand-St-Bernard, Liddes accueille le visiteur dans une bourgade riante où les cloches de l'église rythment la vie. Ecoutez un extrait du carillon enregistré en 1956.
Dans les années 80, à Liddes et dans les hameaux environnants se dressent des potences où suspendre les carcasses d'animaux de boucherie pour mieux les dépecer. Car on abat encore à domicile dans le val d'Entremont. La tradition de la réserve de viande hivernale s'est perpétuée, inscrite dans l'autarcie des terroirs de montagne. Ainsi à l'automne 1987, le boucher de Liddes Armand Darbellay se met au travail chez l'un des villageois. C'est l'occasion pour la TSR de tourner un reportage qu'elle intitulera Chronique de la bonne carne.
Quelque trente ans plus tard, Anna Darbellay, l'épouse d'Armand, se souvient de ces journées de boucherie au village et commente les images de l'époque.
![La boucherie au village. [RTS]](https://img.rts.ch/articles/2018/image/rg14ds-26626282.image?w=960&h=540)
Retour en 1987, après l'abattage du bétail, le boucher de campagne poursuit son travail avec la fabrication des saucisses grasses selon sa méthode, jalousement gardée.
![Fabrication de saucisses par le boucher de Liddes en 1987. [RTS]](https://img.rts.ch/articles/2018/image/adha14-26195730.image?w=960&h=720)
Les raccards noircis du hameau de Vichères perché sur la rive gauche de la Dranse ont vu leurs habitants déserter peu à peu, vaincus par des conditions de vie trop rudes et une agriculture mise à mal par le gibier. En 1957, le village est totalement abandonné. Place alors à une renaissance... sous la forme d'une station touristique.
Ceux qui furent parmi les derniers habitants de Vichères ou parmi ses premiers touristes racontent aujourd'hui la vie de l'ancien village.
![Ils ont vécu leur enfance à Vichères, ils se souviennent. [L'Oeil d'Anouk - Anouk Ruffieux]](https://img.rts.ch/articles/2018/image/3r6d1h-26633635.image?w=960&h=540)
En 1966, une vocation touristique se dessine pour le hameau déserté et les chalets rachetés par un industriel de la région sont en cours de réfection.
Près de vingt ans après son abandon, Vichères s'est transformé et on inaugure les installations mécaniques de son domaine skiable de Bavon.
Alors que dès le 19e siècle, le patois, langue du monde rural, disparaît progressivement en Valais sous les coups conjugués de l'école et des médias qui imposent le "bon français", des initiatives prennent vie pour conserver la mémoire de ces parlers régionaux.
Dans l'émission Un trésor national, nos patois romands, lancée le 8 novembre 1952, Radio-Lausanne recueille les intonations de ce langage en voie d'extinction. Ainsi en 1953, François Darbellay explique le surnom de "pique-fèves" donné aux Lidderains.
Lorsqu'il trait ses vaches, Auguste Darbellay paysan originaire du hameau de Chandonne imagine des histoires puis les écrit en patois pour le théâtre au village. En 1990, ce patoisant est l'invité de l'émission de la RSR, Provinces, nos patois.
Le patois sur scène? Rencontrés en 2018 par le journaliste Laurent Huguenin-Elie, Thérèse, l'épouse d'Auguste Darbellay et Jean-Claude Darbellay se retournent sur cette époque: il leur reste de beaux souvenirs, une histoire d'amitié et de solidarité mais aussi les regrets d'avoir vu disparaître une langue riche et imagée.
![Le patois, un texte écrit par Jean-Claude Darbellay. [L'Oeil d'Anouk - Anouk Ruffieux]](https://img.rts.ch/archives/2018/image/o5c0mi-26619804.image?w=960&h=540)
Dans la région de Bourg-St-Pierre, tabac et cigarettes entrent en Italie en fraude. Mais qu'en dit le curé du lieu?
Reconnaissez-vous ce village valaisan blotti au pied du Mont Joux et situé sur une route menant en Italie? Oui, il s'agit bien d'Orsières.
![Le village d'Orsières en Valais en 1960. [RTS]](https://img.rts.ch/articles/2018/image/cqak60-26953331.image?w=960&h=720)
Commeire, un village au soleil: portrait du hameau valaisan sur les hauteurs de la vallée du Grand-St-Bernard.
Comment vit-on à La Rosière en 1964? Ce sont les élèves de l'école du village qui l'expliquent en quelques lettres.
Liddes ou le temps des potences / Edition archives 2018 / Journaliste Laurent Huguenin-Elie, photographe Anouk Ruffieux / Monteur Alexandre Bilardo
Vichères, du village à la station / Edition archives 2018 / Journaliste Laurent Huguenin-Elie, photographe Anouk Ruffieux / Monteur Alexandre Bilardo
Le patois sur scène / Edition archives 2018 / Journaliste Laurent Huguenin-Elie, photographe Anouk Ruffieux / Monteur Alexandre Bilardo
Chronique de la bonne carne: Les potences de Liddes / La Suisse au fil du temps / 15.09.1987 / Réalisateur Pierre Barde Pour consulter l'intégrale de l'émission
Lettre de Liddes / Mon Oeil / 24.11.1989 / Réalisateur Paul Siegrist Pour consulter l'intégrale de l'émission
Connaissez-vous Vichères ? un village renaît, Vichères / 26.07.1970 / Journaliste Nicole Métral / Réalisateur Jacques Thévoz Pour consulter l'intégrale de l'émission
La maison de leurs rêves / Continents sans visa / 01.09.1966 / Journaliste Jean-Pierre Goretta Pour consulter l'intégrale de l'émission
En contrebande / Carrefour-Soir information / 14.02.1964
Lettres de la Rosière / Tv-Juniors / 13.05.1964 / Réalisateur Pierre Koralnik
Commeire, village au soleil / Courrier romand / 12.02.1981 / Journaliste François Dayer
Connaissez-vous ce village, Orsières / Identité 3x7 / 01.01.1960
Le carillon de Liddes / Bruitage / 31.08.1956
Patois valaisan du Pays des Dranses - Les Pequa-Fâva / Un trésor national, nos patois romands / 05.12.1953
Auguste Darbellay de Liddes / Provinces, nos patois / 12.05.1990 / Journaliste Olivier Frutiger
