Georges Simenon est l'invité de l'émission littéraire Préfaces à l'occasion de la sortie de son dernier roman La Chambre bleue. L'écrivain, qui n'a pas choisi de publier un nouveau Maigret, souhaitait «un roman dur, bref et violent». Malgré sa production impressionnante – plus de 190 romans au moment de cette interview en 1964 – Georges Simenon confesse que l'écriture favorise chez lui «une angoisse comparable à une angine de poitrine».
En février 1967, dans sa maison d'Epalinges, Georges Simenon reçoit Claude Mossé pour l'émission littéraire En toutes lettres. L'écrivain se présente comme un artisan, ne cachant pas avoir écrit des romans à l'eau de rose pour apprendre son métier. Cette interview rappelle que l'oeuvre de Simenon ne se réduit pas à la série des Maigret.
Simenon, qui ne se considère pas comme un intellectuel mais comme un intuitif, a cette formule percutante: «Qu'est-ce qu'un roman? c'est prendre des personnages et les mettre là, à cru, tout nus…»
Suite à la publication de son livre Lettre à ma mère, Catherine Charbon s'entretient avec Georges Simenon sur sa relation difficile, pleine de méfiance et de non-dits avec sa mère. Trois ans après sa mort, l'écrivain dicte cette lettre à son magnétophone. Dans un souffle acéré, il se remémore la semaine passée à son chevet fin 1970.
Jusque dans le malheur qui l'a frappé avec le décès de sa fille Marie-Jo, le besoin d'écrire de Georges Simenon a été le plus fort. Un besoin impérieux dans un style dépouillé. C'est cet état intérieur, qui va parfois jusqu'au malaise physique, qui est évoqué par Georges Simenon dans cet entretien avec Maurice Huelin pour l'émission Visiteurs du soir.