Demain l'espoir
En 1976, le magazine d'actualités Affaires publiques se penche sur l'avenir de la Cinémathèque suisse. Cette institution, encore dispersée sur plusieurs sites, espère obtenir un lieu unique pour poursuivre sa mission de conservation du patrimoine cinématographique suisse. L'âme de l'institution et son directeur, Freddy Buache, se montre optimiste et espère une installation définitive au Casino de Montbenon à Lausanne.
Entre Montbenon et Penthaz
Installées depuis octobre 1981 à Montbenon, les collections de la Cinémathèque suisse s'agrandissent à grande vitesse. Dès 1988, l'institution acquiert d'anciens ateliers de reliure à Penthaz dans le canton de Vaud. Réaménagés et inaugurés en 1992, ces locaux deviennent le Centre d'archivage de la Cinémathèque suisse. Elle peut y déposer ses exceptionnelles collections de films, de photographies, d'affiches ou d'appareils cinématographiques.
Trop, c'est trop
En 2004, le directeur de la Cinémathèque suisse Hervé Dumont tire la sonnette d'alarme. Selon lui, le manque de place dans le centre d'archivage de Penthaz ne permet plus une bonne conservation des fonds et contribue à la dégradation des films, dont certains chefs d'oeuvres rarissimes. Le Centre de Penthaz est racheté en 1998 par la Confédération, un avant-projet pour la construction d'une extension existe, mais la décision tarde.
De la bobine sur la planche
Rencontre, en 2009, avec le Neuchâtelois Frédéric Maire, nouveau directeur de la Cinémathèque suisse. Parmi les défis qu'il doit relever pour l'avenir de la fondation, il évoque le chantier du nouveau centre d'archivage à Penthaz et la numérisation du patrimoine cinématographique suisse. Le directeur s'est battu pour faire comprendre l'importance du numérique et obtenir un financement supplémentaire.
La première pierre
En mars 2011, une copie du premier film suisse réalisé à Genève en 1896 a été placée dans le sol lors de la pose de la première pierre du futur Centre de recherche et d'archivage de la Cinémathèque suisse à Penthaz. Le nouveau bâtiment sera construit par le bureau d'architectes zurichois EM2N et ouvert aux chercheurs et aux cinéphiles. La numérisation des films leur permettra de travailler sur ce patrimoine absolument exceptionnel.
Martine Cameroni pour Les archives de la RTS