De gros doutes, un premier match symbolique, une bicyclette d'anthologie et une douloureuse séance de tirs au but
Fin mars 2016, à 73 jours du coup d’envoi de l’Euro 2016, dont le pays hôte est la France, l’équipe suisse inquiète par ses mauvais résultats en matchs de préparation. Battue 1 à 0 par l’Irlande, la Nati s’incline 2 à 0 face à la Bosnie-Herzégovine. Le sélectionneur Vladimir Petkovic le reconnaît: ses joueurs manquent de confiance en eux. Le capitaine de l'équipe Stéphane Lichtsteiner, est un peu plus optimiste. Il a raison: lors des deux derniers matchs de préparation l'opposant à la Belgique et à la Moldavie, la Nati offrira un visage plus combatif.
Au tirage au sort, la Suisse s’est retrouvée dans le Groupe A avec la France, la Roumanie et l’Albanie. Et c’est contre l’Albanie qu’elle jouera son premier match. Un match particulier : plusieurs footballeurs d’origine albanaise, formés ou évoluant en Suisse sont double-nationaux. Ainsi, Granit Xhaka (à droite sur la photo), titulaire de la Nati va jouer contre son propre frère Taulant, qui joue sous les couleurs albanaises. Une situation pas facile, mais assumée par les deux hommes.
La suite, on la connaît. La Suisse gagne 1 à zéro contre l’Albanie. Elle fait match nul contre la Roumanie, et réussit l’exploit de tenir tête à la France. Deuxième de son groupe, elle rencontre la Pologne en huitième de finale. L’extraordinaire bicyclette de Shaqiri, qui égalise à la 82e minute ne suffira pas. La Suisse est finalement battue aux tirs au but. Une déception à relativiser, puisque la Nati vient tout de même de réaliser le meilleur parcours de son histoire en championnat européen.