La premier jour d'école constitue une plongée dans l'inconnu pour les petits enfants. A quatre, cinq ans quitter la main de sa maman pour se familiariser avec un nouvel environnement ne va pas sans quelques larmes. Dans un reportage sur le système scolaire tourné en 1985, Temps présent saisit quelques instantanés d'un premier contact difficile avec l'école.
Ce qu'ils aiment
Dans les petites classes, d'abord on dessine, on peint. Puis on apprend la lecture pour "pouvoir lire les journal comme les grands" selon les mots des jeunes élèves interrogés en 1968 par Carrefour. Ces enfants en 2e année enfantine n'ont pas encore réfléchi sur le sens de la scolarité mais ils ont déjà leurs préférences : ils sont ravis d'apprendre à lire. Avec l'entrée à l'école, ils découvrent donc avec bonheur de nouveaux savoirs.
J'aime l'école parce qu'on y a apprend plus de choses qu'à la maison.
Il sera ensuite temps de passer aux apprentissages plus ardus avec notamment le calcul et les maths. Les séances de calcul mental, élèves réunis autour du bureau de la maîtresse, comme ici en 1967 s'apparentent à une véritable gymnastique du cerveau pour les plus doués: un jeu pour les uns, et sans doute une torture pour les autres...
Personnage central de la période de la scolarité, l'enseignant revêt une importance toute particulière dans la vie des élèves. En 1968, les écoliers sont invités à décrire leur maîtresse d'école idéale. Dans leurs compositions, ils décrivent le rôle essentiel de leur institutrice, livrent leurs attentes et ne se privent pas d'émettre quelques critiques...
Ce qu'ils détestent
Les devoirs et les leçons à domicile sont la bête noire des écoliers: là-dessus, ils se montrent unanimes. Et les parents ne sont parfois pas loin de les rejoindre car le travail scolaire à la maison provoque bien des tensions. A tel point que Table ouverte consacre un débat à ce sujet brûlant en 1989. Mais écoutons l'avis des principaux intéressés...
L'école représente très rapidement un lieu de sélection et des notes reçues aux examens dépend, déjà, l'avenir des enfants. Ceux-ci ne sont pas dupes et attachent beaucoup d'importance aux évaluations et à leurs résultats. Ils avouent s'adonner à des comptes d'épicier pour calculer leurs moyennes. Mais les écoliers n'hésitent pas aussi à dire tout le mal qu'ils pensent de l'institution des examens.
Reste que lorsqu'on les questionne sur leurs projets d'avenir, comme dans cette émission datant de 1961, les jeunes affirment leurs ambitions. Ils rêvent d'être physicien ou chimiste, architecte, secrétaire, décoratrice, chirurgien…. Gageons que leur détermination leur auront permis de franchir les petits et grands écueils de la scolarité.
L'intégrale des émissions présentées, et quelques autres, sont accessibles en lien ci-dessous.
Marielle Rezzonico pour les archives de la RTS