Madame Pahud à Denens
En 2001, l'émission Romands d'été suit François Silvant dans un déplacement à Denens, où il va se produire sur scène dans le cadre de la Fête des épouvantails. Dans sa voiture, le comédien mémorise ses déplacements sur scène. Arrivé en avance sur place, il débarque lui-même son matériel et les costumes qu'il a soigneusement repassés. Le comédien affectionne ce genre d'événements populaires. Et le public le lui rend bien: tout le monde à Denens connaît Madame Pahud et la réplique devenu culte de la visiteuse de malade : "Vos plantes vertes sont magnifiques".
Dans la peau d'une femme
Pourquoi les femmes tiennent-elles une place si importante dans la galerie de personnages du comédien ? "Les conversations d'hommes m'emmerdent", lâche tout net François Silvant. "Mais par contre les dames ont des conversations qui sont peut-être plus quotidiennes, mais qui m'accrochent plus". Dans ses spectacles, le comédien s'inspire souvent de personnes réelles. Par exemple, Marie-Thérèse Vaucher, gouvernante dans un EMS et native de la Broye ou encore Anne Johnson, infirmière d'origine anglaise à l'accent irrésistible. Les concernées ne semblent pas se formaliser.
Déjà qu'il y a plein d'actrices au chômage. Alors si en plus les hommes viennent leur piquer le boulot!
Je ne suis pas un comique
Invité en "guest star" dans une émission Photos de famille en 2005, François Silvant affirme sa singularité dans l'univers des humoristes suisses. Entouré de Claude-Inga Barbey, Marc Donnet-Monay et Patrick Nordmann, il explique que sa démarche est celle d'un comédien, et non celle d'un comique.
Quand je sors, je vais plutôt au théâtre. Les one-man-show, ça m'ennuie.
Les coulisses du Petit Silvant illustré
De 2003 à 2007, François Silvant a mené tambour battant sa série "Le Petit Silvant illustré", succession de sketchs où il occupe tous les rôles. On y retrouve bien sûr Madame Pahud, et autour d'elles une foule de personnages féminins et masculins. Dans une émission en hommage au comédien, Arnaud Buchs, coiffeur et maquilleur, évoque les coulisses de l'émission: une course effrénée pour changer de costumes, de coiffure et de maquillage entre deux prises.
Ma mère n'a jamais entendu le son de ma voix
En 1997, la TSR réalise une série d'émissions d'été où des personnalités de Suisse romande sont invitées à évoquer leurs souvenirs d'enfance. A cette occasion, François Silvant revient avec le journaliste Massimo Lorenzi dans le village d'Ecublens où il a grandi. L'humoriste égrène des souvenirs heureux : les tartines au Cenovis du pasteur, les pétards dissimulés dans les choux explosant au milieu du discours du syndic, les séances de cinéma à deux francs. Reviennent aussi des souvenirs plus douloureux, comme celui de sa mère devenue sourde à cause de complications liées à sa naissance. Des souvenirs évoqués avec pudeur et émotion.
Sophie Meyer pour Les archives de la RTS