Bretagne mystique
St-Jean-du-Doigt, ce petit village breton doit son nom à une relique ramenée de la Terre sainte lors des croisades au début du 15ème siècle. Pour abriter la phalange miraculeuse de Saint-Jean-Baptiste, on fit construire une église, aujourd'hui ceinte d'un enclos paroissial, ensemble architectural caractéristique de la région. Et depuis le 16ème siècle, on vient en pèlerinage pour vénérer cette relique lors de la fête du Pardon de feu à la fin juin.
Trésor de St-Maurice
Dans ce documentaire de 1962, le public romand découvre les richesses du Trésor de l'Abbaye valaisanne de Saint-Maurice. Elle doit son origine au sanctuaire élevé sur le tombeau de Saint Maurice et de ses compagnons martyrs thébains. On peut ainsi y admirer des vases, des coffrets mérovingiens, de précieux reliquaires et des châsses qui abritent les reliques des Saints Martyrs.
Le sang de San Gennaro
A Naples, de nombreux fidèles assistent avec ferveur à la cérémonie miraculeuse de la liquéfaction du sang de Saint Janvier dans la chapelle du Trésor du Duomo San Gennaro. En 1965, une équipe de Continents sans visa a pu filmer en direct l'ostention par le cardinal-archevêque de Naples de la châsse contenant le sang dans deux ampoules hermétiques.
Une tournée triomphale
Initié à l'occasion du centenaire de la mort de Sainte Thérèse de Lisieux, le désir de proposer le reliquaire des ossements de la sainte à plusieurs villes de France a finalement débouché sur une tournée internationale suscitant un véritable engouement parmi les fidèles catholiques . En 1997, les reliques de Sainte Thérèse de Lisieux étaient donc de passage en Suisse, avant de s'envoler pour les Etats-Unis.
Une équipe de l'émission Mise au Point s'est invitée parmi les fidèles.
On a besoin de passer par un côté incarné, grâce à la religion catholique, on vit ce côté incarnation grâce à des images, avec des symboles, avec des reliques
Le Saint Suaire de Turin
En avril 1998, le Saint Suaire est exposé dans la cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Turin. Ce drap de lin est, pour de nombreux catholiques, le linceuil qui a enveloppé le corps du Christ quand on l'a descendu de la croix. A cette occasion, de nombreux pèlerins suisses ont afflué pour voir et prier devant cette célèbre relique. Un journaliste de la TSR était sur place pour recueillir des témoignages chargés d'émotion.
Partage de reliques
C'est lors d'une cérémonie dans la cathédrale de Fribourg que le prévôt Claude Ducarroz a remis un fragment du fémur de Saint Nicolas de Myre au métropolite biélorusse Philarète. En 2006, dans son message de remerciements, l'archevêque de Minsk a rappelé l'importance du saint thaumaturge pour l’Eglise orthodoxe. Mort en 345, ses restes ont été pillés en l'an 1087 par des marins italiens avant d'être dispersés.
Parmi les ossements présents dans la cathédrale fribourgeoise, l'une des reliques les plus précieuses est le bras de Saint Nicolas de Myre, conservé depuis 1506. Un reliquaire en argent en forme de bras, exécuté aux alentours de 1514, renferme depuis lors l'humérus du saint évêque.
Devenir saint : un long processus authentifié par le pape
En été 1968, une équipe de Continents sans visa filme les nombreux pèlerins qui affluent au sanctuaire de San Giovanni Rotondo dans les Pouilles où vit et exerce Padre Pio. Ce prêtre capucin est connu pour ses extases mystiques et surtout pour être porteur de stigmates figurant les blessures du Christ en croix. Durant son tournage, l'équipe de Continents sans visa réussira à filmer le religieux durant une messe. Des images réalisées peu de temps avant la mort du Padre, qui surviendra le 23 septembre 1968.
Padre Pio sera béatifié le 2 mai 1999, puis canonisé et déclaré saint trois ans plus tard par le pape Jean-Paul II.
Depuis le 1er juin 2013, pour répondre à la piété et la ferveur populaire face au saint moine, le plus vénéré d'Italie après Saint François d'Assise, le corps de Padre Pio est exposé en permanence dans la crypte de la grande église Chiesa Nuova.
Une sainte dans le canton de Fribourg
En 2014, le diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg a élaboré et réuni tous les documents officiels nécessaires au processus de canonisation de Marguerite Bays. Cette couturière fribourgeoise vivant au 19e siècle, aurait effectué deux miracles. Le 29 octobre 1995, elle a été déclarée bienheureuse et béatifiée par le pape Jean-Paul II, une étape préalable pour parvenir à la canonisation.
Le Vatican doit à présent reconnaître le deuxième miracle avant de statuer sur son éventuelle canonisation qui est espérée par de nombreux fidèles catholiques. Le pape François a canonisé Marguerite Bays le 13 octobre 2019 à Rome la déclarant sainte pour l'éternité.
Martine Cameroni pour les archives de la RTS