L’hôpital de Malévoz se situe à Monthey en Valais. Connu pour sa politique d’ouverture, il va être l’un des premiers hôpitaux à accueillir les caméras des équipes de la RTS. Dans cette première archive datant de 1959, André Repond, alors médecin-directeur de l’hôpital, explique au micro d’Alexandre Burger sa vision de la psychiatrie, une vision qui met l’humain au centre. André Repond œuvre pour l’amélioration des conditions d’accueil et de traitement des patient.e.s, notamment par une transformation en profondeur du cadre de vie dans l’institution.
C’est un besoin élémentaire de chaque individu que d’être reconnu comme valable
Si l’ambition est d’améliorer la vie en psychiatrie pour toutes et tous, pour l’heure, il s’agit seulement de "donner le sentiment de liberté". Et cela ne s’applique qu’aux classes bourgeoises. En effet, dans ce film, nulle part nous dit-on que ces changements concernent seulement le pavillon des Muguets, qui prend en charge les patient.e.s les plus fortunés. L’historienne Catherine Fussinger, le psychiatre Philippe Rey-Bellet et la sociologue Cristina Ferreira racontent.
Ce qui est gommé là, c'est la question de la classe sociale.
L'analyse de l'historienne Catherine Fussinger:
"Il n'y avait pas que les perruches qui étaient enfermées à l'époque."
L’avis de Philippe Rey-Bellet, psychiatre, directeur médical de la Fondation de Nant.
"L’image est toujours partielle et partiale dans les discours médiatiques."
Le regard de Cristina Ferreira, sociologue, professeure à la Haute Ecole de santé Vaud.