Premier ministre : Duel au sommet à Grenoble
En 1967, la campagne électorale pour les élections législatives françaises est menée par 3 candidats, Pierre Mendès France pour le parti socialiste unifié (PSU), Jean Vanier pour le parti gaulliste Union de la Nouvelle République (UNR), et Jean Giard pour le parti communiste .
Cette campagne se termine à Grenoble par l'affrontement entre Pierre Mendès France et le premier ministre Georges Pompidou durant un meeting de l'UNR, le 27 février 1967.
Entre 1962 et 1968, quatre gouvernements vont se succéder sous sa responsabilité de premier ministre. Le dernier sera marqué par Mai 68, une crise durant laquelle Georges Pompidou ouvre des négociations avec les syndicats qui aboutiront aux accords de Grenelle.
La figure tutélaire
Le général Charles de Gaulle a fondé la Cinquième République française dont la Constitution, adoptée le 4 octobre 1958, régit encore la France de 2024. Sa stature exceptionnelle a longtemps personnifié ce régime politique unique en Europe par les larges pouvoirs conférés au président, chef d'Etat élu au suffrage universel.
Ex-premier ministre et député du Cantal
Le 13 février 1969, Georges Pompidou accorde une interview exclusive à la Télévision Suisse Romande (TRS).
Pour cette émission du Point, l'ancien premier ministre du général de Gaulle revient sur les événements de Mai 68 qui ont déstabilisé la France. Il analyse cette crise d'abord sous son aspect intérieur. Il la résume par le besoin qu'aurait eu une partie de la jeunesse de "s'ébrouer et de rosser le gendarme". Sur le plan international, il y voit un malaise de notre civilisation.
Je ne pense pas avoir d'avenir politique, j'ai un passé politique, j'aurai peut être un jour, si Dieu le veut, un destin national"
De Gaulle démissionne !
Cette petite phrase prononcée lors de son interview à la TSR va se révéler prémonitoire.
En effet, le 27 avril 1969, un référendum sur la régionalisation et sur la réforme du Sénat est rejeté. Le président français Charles de Gaulle s’était engagé à quitter le pouvoir en cas de refus de ce référendum. Il démissionne le 28 avril 1969. Le Président du Sénat Alain Poher devient président par intérim.
Une élection présidentielle anticipée est organisée, et fin avril Georges Pompidou se déclare candidat. La gauche se présente divisée, et Alain Poher devient le rival le plus sérieux de Georges Pompidou.
Pompidou en campagne présidentielle
Arrivée en hélicoptère et bain de foule, puis meeting populaire avant d'accorder des interviews à la presse. En 1969, Georges Pompidou mène sa campagne présidentielle sur un rythme nouveau. Une équipe de Temps Présent l'a suivi quelques jours dans ses déplacements et a réussi à saisir l'atmosphère particulière propre aux rassemblements politiques des campagnes électorales.
Ce document a été diffusé à l'antenne sous le titre original : L'homme qui venait du ciel
Le 15 juin 1969, Georges Pompidou est élu président de la République avec 58,21 % des voix face à Alain Poher. Investi dans sa nouvelle fonction le 20 juin 1969, Georges Pompidou entend moderniser la France et poursuivre la politique gaullienne au niveau international. Le jour de son investiture, il nomme Jacques Chaban-Delmas comme premier ministre de son gouvernement.
Portrait du premier ministre de Georges Pompidou
Lors de cet entretien réalisé en 1969 avec le journaliste français Pierre Viansson-Ponté, on découvre le portrait de l’homme d’Etat gaulliste Jacques Chaban-Delmas.
Âgé de 54 ans, l’homme est séduisant, sportif. Il a pratiqué le rugby dans l’équipe de Bègles, puis le tennis et l’athlétisme. Résistant très actif pendant la Seconde Guerre mondiale, il sera général de brigade, maire de Bordeaux, ministre sous la IVè République, et président de l’Assemblée Nationale.
La France en deuil
Le 2 avril 1974, à 22h08 très exactement, l'annonce de la mort du président de la République française Georges Pompidou tombe sur les téléscripteurs de la rédaction de l'actualité de la Télévision Suisse Romande.
La nouvelle est brutale, même si depuis de longs mois déjà des rumeurs de plus en plus insistantes couraient sur la maladie du président. Une équipe de l'émission de Temps présent qui se trouvait à Paris a enregistré les premières réactions de l'homme de la rue.
Beaubourg : un incroyable héritage
Grand amateur d’art moderne, le président Georges Pompidou envisage dès le début de son mandat la création d’une institution culturelle pluridisciplinaire où les arts plastiques rencontreraient les livres, la musique, le spectacle vivant ou le cinéma. Ce sera le Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou (CNAC).
«Racontez-moi Beaubourg ou impression d'un musée en août». C'est ainsi que le réalisateur Christian Mottier, décida, en août 1978, d'intituler son documentaire sur le Centre national d'art et de culture Georges-Pompidou, inauguré le 31 janvier 1977 par le président Valéry Giscard d'Estaing.
Martine Cameroni pour Les archives de la RTS