En 1902, à l'âge de 22 ans, Charles Ferdinand Ramuz quitte la Suisse pour s'établir à Paris afin de se consacrer à l'écriture. C'est paradoxalement dans la capitale des belles lettres qu'il découvre que sa langue d'écrivain ne peut pas être le "bon français". Il saisit la spécificité des Suisses romands, dont le parler de naissance diffère de la langue apprise à l'école. Ramuz veut retrouver la langue vivante de son pays et refuse de se plier aux convenances de la "traduction".
Durant ses douze années parisiennes, il fera de constants allers-retours avec la Suisse. Le Pays de Vaud où il est né, puis la terre valaisanne qu'il découvre à partir de 1907, deviennent ses deux grandes sources d'inspiration.
Le Valais de Ramuz, c'est d'abord Chandolin, puis Lens, où il se rend une première fois avec le peintre René Auberjonois.
Jean-Luc persécuté, La séparation des races, Derborence: autant de romans "valaisans", évoqués ici par l'écrivain Maurice Zermatten.