Origine du conflit
Depuis le coup d'état de 1963 qui a mis au pouvoir en Syrie l'aile gauche du parti Baas, les relations entre ce pays et Israël sont très tendues. L'armée israélienne réalise des opérations préventives qui, en avril 1967, aboutissent à de violents accrochages. Durant le mois de mai, l'Egypte, alliée de la Syrie, exige le retrait du Sinaï des forces de l'ONU et se réconcilie avec la Jordanie du roi Hussein. L'étau se resserre autour d'Israël.
L'événement déclencheur du conflit sera le blocus par l'Egypte du détroit de Tiran, seule voie d'accès au port israélien d'Eilat.
Vu de la Suisse
En Suisse, les premières images du conflit provoquent un certain émoi dans la population, comme en témoigne le magazine d'actualité Carrefour du 5 juin 1967. La foule se presse dans les magasins pour faire des provisions. Des manifestations de soutien à Israël ont lieu à Genève. Des jeunes gens sont prêts à faire le voyage pour prêter main-forte au peuple israélien.
Une guerre éclair
Le 5 juin 1967, l'armée israélienne détruit au sol en quelques heures la quasi totalité de l'aviation égyptienne. Elle entre en guerre simultanément avec l'Egypte, la Jordanie et la Syrie. Placée sous le commandement du général Yitzhak Rabin, elle remporte en six jours la victoire sur tous les fronts. Célébré comme le vrai héros de la guerre, le général Moshe Dayan vole la vedette au commandant en chef de l'armée.
Le 10 juin, quand intervient le cessez-le-feu demandé par le Conseil de sécurité de l'ONU, Israël occupe désormais le Sinaï égyptien, la bande de Gaza, la Cisjordanie, Jérusalem Est (partie arabe de la ville) et les hauteurs du Golan syrien.
La tragédie des réfugiés
Après la première vague de 1948, un nouveau flot de réfugiés fuyant les combats vient échouer dans les pays limitrophes d'Israël, comme la Jordanie. En novembre 1967, le Conseil de sécurité de l'ONU adopte une résolution réclamant la fin de l'occupation militaire. Cette résolution n'a jamais été appliquée.
Sophie Meyer pour le site des archives de la RTS