Cabu
- Autres arts
- Audio 50 min.
9 mai 1999
Sous réserve
Né en 1938, Jean Cabut, dit Cabu, aura été un dessinateur et caricaturiste les plus célèbre de son siècle. Proposant ses dessins dès sa démobilisation du 9e régiment de zouaves en Algérie en 1960, il est publié par Ici-Paris et France-Dimanche, avant de faire connaissance de Cavanna, le Professeur Choron et Fred, qui sont en train de créer Hara-Kiri. Il ne cessera jamais d'y publier, participera à la naissance de Charlie Hebdo en 1970, et à sa renaissance en 1992, avec Philippe Val.
Parallèlement, il illustre de nombreuses pages du Canard enchaîné dès 1982, pratiquant également le reportage en dessins (procès, voyages, enquêtes), dessinant sans cesse sur le vif dans une veine plus réaliste que lors de son travail de caricaturiste.
Mais il est aussi le créateur d'une vraie typologie de la France de la seconde moitié du XXe siècle: Le grand Duduche (son double adolescent frêle et pacifique dans un monde de brutes), le Beauf, les nouveau-beaufs, le catho réac, l'adjudant Kronenbourg, le barbu intégriste, etc.
Dans cet entretien avec Jean-Luc Lehmann, il revient sur sa déjà longue carrière, avec une douceur qui contraste avec la satire mordante de ses dessins.
(Source photo: TSR)
C’est en 1960, que le professeur Choron et François Cavanna lancent Hara-Kiri, le journal « bête et méchant ». Une équipe de journalistes et de dessinateurs de talent se constitue, autour notamment de Gébé, Cabu ou Reiser.
Suite au fameux titre de novembre 1970: « Bal tragique à Colombey un mort », faisant suite à la mort du Général de Gaulle, Hara-Kiri change de nom et devient Charlie Hebdo, afin de contourner une interdiction de paraître de la justice française.
L’hebdomadaire cessera ensuite sa publication pour des raisons financières en 1981 et ne renaîtra qu’en 1992, avec Philippe Val comme directeur de rédaction et s’ancrant davantage sur une ligne très à gauche politiquement.
En 2006, "Charlie" crée la polémique en publiant la série des caricatures de Mahomet d’un journal danois et amène sur le devant de la scène, la question de la liberté d’expression.
En 2009, Charb devient le nouveau directeur de la publication. Il est assassiné, comme une partie de la rédaction avec Cabu, Wolinski, Honoré, Tignous ou Bernard Maris, lors de l’attaque des locaux de Charlie par 2 hommes armés, le 7 janvier 2015.