Camus, prix Nobel
- Culture et Arts
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17 octobre 1957
Miroir du temps
Le Prix Nobel de littérature 1957 est attribué à l'écrivain français d'origine algérienne Albert Camus. L'occasion pour Louis-Albert Zbinden, le correspondant de la Radio Suisse Romande à Paris, de tracer le portrait du lauréat, de caractériser son écriture et sa philosophie et de recueillir sa réaction.
(Source photo: TSR 1960)
Issu d'un milieu très modeste, Albert Camus, né en 1913 à Mondovi en Algérie, entame des études de philosophie qu'il ne peut achever, souffrant de la tuberculose. De 1934 à 1937, il adhère au Parti communiste, fonde le Théâtre du Travail et publie un premier recueil d'essais.
Secrétaire de rédaction au journal France Soir, de 1940 à 1941, il entre dans la Résistance et deveint, à la Libération, rédacteur en chef du journal Combat.
La publication en 1942 du roman L'Etranger et de l'essai Le Mythe de Sisyphe lui apporte une renommée qui s'accoît avec la mise en scène de ses pièces de théâtre.
La parution de L'Homme révolté en 1951 entraîne sa rupture avec Jean-Paul Sartre, ce dernier lui reprochant de confondre dans une même critique nazisme et stalinisme alors que Camus cherchait à définir une morale collective qui exaltât la solidarité humaine face au mal.
La remise en cause radical de l'existentialisme sartrien, avec la parution de La Chute et ses prises de positions durant la guerre d'Algérie rencontrent une certaine incompréhension dans le public. Il reçoit le Prix Nobel de littérature en 1957. Trois ans plus tard, il se tue dans un accident de voiture.