Le Concile et la Suisse

Le Chanoine Boillat.
  • Société
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23 juin 1963

Actualité catholique

Le Concile Vatican II est marqué en juin 1963 par la mort de Jean XXIII, son initiateur. Le même mois Paul VI lui succède et choisit la poursuite de l'immense tâche de renouvellement de l'Eglise catholique entreprise par son prédécesseur. Alors que bientôt va s'ouvrir la deuxième session du Concile, le chanoine Fernand Boillat, expert des évêques suisses au Concile, éclaire pour les auditeurs les coulisses de cet immense chantier.

Une des gageures des pères conciliaires est de trouver un langage qui parle aux hommes de ce temps. Ce souci va trouver une application concrète dans l'utilisation de la langue populaire pour la liturgie. Le renouveau liturgique ira de pair avec l'organisation de cours bibliques, permettant ainsi aux laïcs de participer plus activement à la liturgie et à la vie de l'Eglise.

(Source photo: Chanoine Fernand Boillat 1976, Archives de l'Abbaye de Saint-Maurice)

Enseignant, journaliste, prêtre et écrivain, le chanoine Fernand Boillat est ordonné prêtre en 1930. Professeur de philosophie au Collège Saint-Charles à Porrentruy, Fernand Boillat assumera cette tâche pendant quarante-cinq années, initiant des générations d’étudiants à la réflexion sur l’homme et sa place au sein de la société dans la perspective d’un humanisme chrétien (La société au service de la personne, Saint-Maurice, Éditions de l’Oeuvre Saint-Augustin, 1945).

En parallèle, le prêtre exerce les nombreuses activités du ministère pastoral au service des paroisses. Aumônier jurassien dès 1942, puis romand de 1945 à 1969, de l’Action catholique, il est promoteur des cercles d’études pour lesquels il publie bon nombre d’ouvrages. Il sera aussi aumônier des enseignants catholiques du Jura et aumônier des ingénieurs catholiques de Suisse.

Les compétences reconnues du théologien l’appellent à fonctionner comme expert et secrétaire des évêques suisses lors du Concile Vatican II (1962-1965), puis à assumer la vice-présidence du Synode 72 réuni à Berne (1972-1974). Depuis 1976, il sera un membre, fort écouté, de la Commission théologique de la Conférence des évêques suisses. D'après : La Radio Suisse romande et le Jura, 2008, p. 67.