Sylvia Kristel
- Culture et Arts
- Audio 47 min.
16 mars 1979
Pluie et le beau temps
En 1979, les trois films Emmanuelle (Emmanuelle, Emmanuelle l'antivierge, Good bye Emmanuelle) ont consacré Sylvia Kristel comme la reine d'un érotisme soft qui fit scandale dans les années Giscard. La journaliste Madeleine Constant trace le portrait de cette actrice atypique, prisonnière pas toujours consentante de son rôle. Malgré son envie de donner une fin à ce personnage, tiré du roman d'Emmanuelle Arsan, Sylvia Kristel jouera encore dans deux films de cette série (Emmanuelle IV et Emmanuelle au septième ciel).
Ses autres expériences au cinéma, sous la direction de Jean-Pierre Mocky, Claude Chabrol ou Francis Girod, ne lui permettront toutefois pas d'échapper à son image.
(Source photo: TSR 1975)
Née en 1952 à Utrecht, Sylvia Kristel se destine tout d'abord au mannequinat. Après quelques petits rôles dans des films néerlandais, elle obtient en 1974 le rôle-titre du film Emmanuelle, adapté du roman d'Emmanuelle Arsan. Le succès est à la hauteur du scandale, et lui apporte une renommée internationale. Le film restera treize ans à l'affiche dans un cinéma des Champs-Elysées.
Malgré de nombreux autres rôles dans des films plus "classiques", Sylvia Kristel ne saura se débarrasser de l'image érotique qui lui colle littéralement à la peau. Et cela, malgré un très beau rôle à contre-emploi dans La Femme fidèle de Roger Vadim. Une vie sentimentale chaotique la mène à la dépression et à l'alcoolisme. En 2004, nouveau drame: son compagnon, le poète et critique d'art hollandais Freddy de Vree, disparaît brutalement. En 2006, elle publie son autobiographie, Nue, qui retrace avec lucidité une vie à jamais marquée par le personnage d'Emmanuelle.
Elle s'éteint le 17 octobre 2102, emportée par le cancer.