Alphonse Boudard

Le romancier français a hérité l'argot de son passé de taulard. [RTS]
  • Culture et arts
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9 septembre 1966

Champ libre


Le vocabulaire de l'écrivain Alphonse Boudard est celui, expressif, des prisons françaises et des rues de Paris. Le comédien André Weber en fait un inventaire imagé avant l'interview du romancier.

Alphonse Boudard, ex-truand rangé en littérature, se consacre à l'écriture -réinventée- de romans largement autobiographiques. Pèlerinage en compagnie d'Alphonse Boudard sur les bords de la Seine au 36 quai des Orfèvres, entre panier à salade et taule, à la source du langage fleuri des hors-la-loi.

Une langue qui, pour les caves, ouvre un nouveau monde.


Alphonse Boudard, né à Paris en 1925, connaît une enfance difficile entre un père inconnu et une mère mineure qui le confie à une famille de paysans jusqu'à l'âge de sept ans. Recueilli ensuite par sa grand-mère, il vit dans un arrondissement populaire de Paris.


Lorsque la deuxième guerre mondiale éclate, il s'engage dans la Résistance. Blessé il reçoit la médaille militaire. Le retour à la vie civile est délicat et il se risque dans cambriolages et casses.

Années de prison et séjours en hôpitaux pour soigner sa tuberculose lui inspirent des livres comme La cerise et L'hôpital~. A partir de 33 ans, Alphonse Boudard se consacre à l'écriture dans une langue issue de l'argot et des expressions populaires de romans qui ressemblent fort à des autobiographies et évoquent le Paris des années 1940. Alphonse Boudard collabore au cinéma où il écrit des dialogues pour Jean Gabin et à la télévision où il présente une série sur les grands criminels.

A sa mort, le 14 juin 2000 à Nice, il laisse une oeuvre importante.