Septembre 92 (11)

La Révolution française : septembre 92 [RTS]
  • Henri Guillemin
  • Vidéo 28 min.

21 janvier 1967

Les dossiers de l'histoire

Le Comité du Quatrième Etat qui, jusqu'alors, n'était pas intervenu, décide dans la nuit du 9 au 10 août 1792, d'empêcher la Garde nationale d'avoir une défense sérieuse. Danton tend un piège au chef de la Garde et convoque Mandat à l'Hôtel de Ville où il est assassiné. La défense des Tuileries est désorganisée. La foule se rend aux Tuileries où elle essaye de parlementer avec la Garde suisse, mais l'officier qui la commande ordonne soudain d'ouvrir le feu, et c'est le massacre de nombreux citoyens. Se regroupant, le peuple revient à la charge en grand nombre, et le roi, réfugié à l'Assemblée nationale donne l'ordre de cesser le feu. Les Suisses sont massacrés: mille morts contre quatre cents dans la foule. Le peuple a compris enfin que le roi est de connivence avec l'étranger et que la Cour est un foyer de trahison. Pour la première fois, le Quatrième Etat, c'est-à-dire les pauvres gens, les salariés, les «passifs», prend part à la vie politique française. «C'est l'irruption de la France dans les affaires françaises». Robespierre dira: «Le peuple est enchaîné dès qu'il dort, il est méprisé dès qu'il né se fait plus craindre, il est vaincu dès qu'il pardonne à ses ennemis avant de les avoir complètement domptés. Observez, dit-il, ce penchant de certains pour qui sont associés comme équivalents, les mots de «pauvre» et les mots de «brigands». Les vrais brigands, ce sont ceux qui ne veulent constituer la République que pour eux-mêmes et qui suivent, dans tout, l'intérêt des riches. Ils sont les «honnêtes gens», ils sont les «gens comme il faut»... et nous, comme ils disent, nous sommes les «sans culottes», c'est-à-dire la canaille»! Le député Couton réclame l'abolition complète des droits féodaux, abolis depuis 1789 fictivement, mais toujours exigés des paysans.