Montesquieu et le masque
- Littérature suisse
- Vidéo 24 min.
1 juin 2001
Les grands entretiens
Sous le titre Jean Starobinski, l'exercice de la liberté, l'historien des idées et théoricien de la littérature Jean Starobinski a accordé treize Grands entretiens à Guillaume Chenevière.
Dans cette troisième émission diffusée le 1 juin 2001, Jean Starobinski aborde le thème de l'être et du paraître chez quelques grands écrivains français, symbolisé par le masque. Il nous parle également sous cet angle de la vie et de l'oeuvre de l'écrivain et philosophe français des Lumières Montesquieu.
Jean Starobinski a suivi des études conjointes de lettres et de médecine à l'Université de Genève. Il est pendant quelques années médecin assistant en médecine interne, puis en psychiatrie.
Après la publication, de son livre Jean-Jacques Rousseau : la transparence et l'obstacle (1958), des enseignements d'histoire des idées et de littérature française lui ont été confiés à l'Université de Genève. Dans le domaine de l'histoire des idées, il porte son intérêt sur l'histoire de la psychiatrie. Dans des livres comme Montesquieu (1953, nouvelle version augmentée en 1994), L'Oeil vivant, (1960, nouvelle version augmentée en 1999), La Relation critique (1970), Trois fureurs (1974), Montaigne en mouvement (1982), Le Remède dans le mal (1989), Jean Starobinski met en œuvre une critique proche des textes et attentive aux aspects fondamentaux de l'expérience littéraire.
Il se tourne vers les rapports de la littérature et des arts dans L'Invention de la Liberté (1964), Les Emblèmes de la raison (1973), Portrait de l'artiste en saltimbanque (1970), Largesse (1994). Sur quelques grands thèmes - L'usage et la dénonciation des masques, le don fastueux, la mélancolie - il développe un comparatisme généralisé, qui ne souhaite pas séparer ses preuves de sa théorie.