L'Ecole Dimitri

Dimitri en 1975 [RTS]
  • Autres arts
  • Vidéo 48 min.

28 octobre 1975

Plateau libre

«Si mes élèves, au bout de 2 à 3 ans sont sont humbles, modestes, mais créateurs et bons artisans, alors je suis content». En 1975, le clown Dimitri ouvre son école dans le village de Verscio.

Dès ses débuts, l'ambition est d'y former les élèves dans toutes les disciplines du théâtre de mouvement.

Sous des airs de grande décontraction et d'une ambiance très «cool» typiques des années 1970, l'enseignement y est d'une grande exigence. Les étudiants effectuant leur cycle d'étude à l'Ecole Dimitri en sortent en professionnels.

Aujourd'hui, la Scuola Teatro Dimitri  fait partie de la Haute école spécialisée de la Suisse italienne et propose, à l'échelle européenne, une formation de base sans pareille.


Dimitri est né à Ascona au Tessin en 1935. C'est à l'âge de sept ans qu'il a décidé de devenir clown. Durant un apprentissage de potier, il prend des cours d'art dramatique, de musique, de ballet et d'acrobatie.



Dès 1956, il suit l'école Etienne Decroux à Paris, puis fait partie de la troupe de Marcel Marceau. En 1959, il crée son premier spectacle en solo à Ascona et effectue dès lors des tournées dans le monde entier, ainsi que trois saisons au cirque Knie (1970, 1973, 1979).

En 1971, il fonde le Teatro Dimitri, puis en 1975, la Scuola Teatro Dimitri, à Verscio. Dès 1978, il crée des spectacles pour la Compagnia Teatro Dimitri, où il est à la fois auteur, metteur en scène et scénariste. En 2000 il ouvre le Musée comique, toujours à Verscio.

En dehors de ses activités de clown, Dimitri expose régulièrement ses peintures et lithographies. A l'opéra, il a mis en scène La finta giardiniera de Mozart au Théâtre de Brême, ainsi que Les Bandits d'Offenbach à la Wiener Kammeroper. Pour ces deux spectacles, il a également créé les costumes et la scénographie.

«Regardez-le vous dis-je, c'est un véritable clown. Qu'est-ce qu'un véritable clown? Je ne sais pas, mais regardez-le: il sait déjà faire mille et une choses et en invente toujours de nouvelles, tout heureux de ses trouvailles, toujours plus incroyables. On est émerveillé comme devant un enfant qui déjoue la malice des objets comme par miracle, sans jamais trébucher. Je suis curieux de chaque instant, un peu tendu, et voilà qu'il y a toujours quelqu'un pour se mettre à rire, à s'esclaffer comme s'il était tout seul, pas comme on rit à une bête blague, mais en éclatant d'un rire joyeux, comme un gamin; en fait, c'est moi, et le clown s'appelle Dimitri.» (Max Frisch)