Henri Troyat

L'écrivain présente le 4e tome de La lumière des justes. [RTS]
  • Littérature étrangère
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12 avril 1962

Préfaces

A l'occasion de la parution du quatrième tome de la Lumières des justes, Henri Troyat se prête à une interview pour l'émission Préfaces. Il évoque les racines de son oeuvre largement inspirée de l'histoire de la Russie. Trois ans plutôt, en 1959, il entrait à l'Académie française.


Henri Troyat, de son vrai nom Lev Terassov, est né à Moscou, le 1er novembre 1911. Au moment de la Révolution, son père, qui occupait une situation en vue dans le commerce, fut obligé de s'enfuir, et toute la famille entreprit un long exode, du Caucase à Paris. Il fit toutes ses études en France, au lycée Pasteur, à Neuilly. Licencié en droit, il devint rédacteur à la préfecture de la Seine.

Entre-temps, ayant été naturalisé français, il partit pour accomplir son service militaire à Metz. Il se trouvait encore sous l'uniforme quand fut publié son premier roman, Faux jour. Ce livre obtint, en 1935, le Prix du Roman populaire.

Rendu à la vie civile, Henri Troyat entra à la préfecture de la Seine, au service des Budgets. Coup sur coup parurent: Le Vivier, Grandeur nature, La Clef de voûte. En 1938, le prix Max Barthou, décerné par l'Académie française, couronna l'ensemble de son œuvre. Cette même année, son nouveau roman, L'Araigne, reçut le prix Goncourt. Démobilisé en 1940, il se consacra entièrement à la littérature.

Henri Troyat a été élu à l'Académie française le 21 mai 1959. Ecrivain à l'œuvre prolifique, il est l'auteur de grands cycles romanesques: Tant que la terre durera (1947-1950), Les semailles et les moissons (1953-1958), La lumière des justes (1959-1963), Les Eygletières (1965-1967) ou Les héritiers de l'avenir (1968-1970).

Son oeuvre connaissait un grand succès auprès d'un large public.