Annie Girardot
- Culture et arts
- Vidéo 31 min.
19 septembre 1983
Spécial cinéma
En 1983, Annie Girardot interprète seule sur scène Madame Marguerite et les autres, suite de Madame Marguerite de Roberto Athayde qu'elle avait jouée en 1975. Dans sa loge du Théâtre Montparnasse, elle retrace sa carrière.
Avec sincérité, elle évoque ses rapports avec le milieu du cinéma et ses rôles, déplorant d'avoir été souvent limitée aux mêmes emplois.
Annie Girardot est une actrice française née le 25 octobre 1931 et décédée le 28 février 2011 à Paris. Elle s'est illustrée au théâtre et au cinéma, où elle a alterné des films d'auteur et des œuvres plus populaires.
Après des études d'infirmière, elle s'inscrit au conservatoire de la rue Blanche en 1949. Primée du Conservatoire national supérieur d'art dramatique avec 2 prix en 1954, elle intègre la Comédie-Française pour interpréter notamment La machine à écrire de Jean Cocteau. Deux ans plus tard, elle quitte la Comédie-Française, et se lance dans le théâtre de boulevard avec Deux sur une balançoire, mis en scène par Visconti.
Parallèlement, elle fait ses débuts au cinéma avec Treize à table de André Hunebelle, en 1955. Après quelques films commerciaux, Rocco et ses frères de Visconti (1960) lance véritablement sa carrière au cinéma. Jouant beaucoup, alternant grands rôles et films médiocres, elle s'illustre notamment dans Le mari de la femme à barbe (1963), Dillinger est mort (1969) de Marco Ferreri, Vivre pour vivre de Claude Lelouch (1967), ou encore Mourir d'aimer d'André Cayatte (1971).
En 1977, elle est couronnée par le César de la meilleure actrice pour son rôle dans Docteur Françoise Gailland de Jean-Louis Bertucelli.
En 1982, le spectacle Revue et corrigée au Casino de Paris est un échec public et critique. Puis, hormis quelques rôles remarqués – Liste noire (1984), Partir revenir (1985), Comédie d'amour (1989) –, elle disparaît quasiment du grand écran. Elle se consacre alors au théâtre avec notamment L'avare (1986), Descente aux plaisirs (1997), Le 6ème ciel (1998), et à la télévision avec de grandes sagas comme Le vent des Moissons ou Orages d'été.
En 1996, elle reçoit le César du meilleur second rôle pour Les Misérables de Claude Lelouch, après avoir été longtemps boudée par la profession, et en obtient un autre en 2002 pour le meilleur second rôle féminin dans La pianiste de Michael Haneke. La même année, le Molière de la meilleure comédienne lui est décerné pour Madame Marguerite.
En 2006, sa famille révèle sa maladie d'Alzheimer, diagnostiquée deux ans plus tôt. Son combat contre cette maladie est filmé pendant plusieurs mois par Nicolas Beaulieu dans le documentaire Ainsi va la vie diffusé en 2008. La comédienne apparaît pour la dernière fois sur grand écran en 2007 dans Christian d'Elisabeth Löchen.
Annie Girardot a également chanté sur quelques 45 tours entre 1967 et 1981.