Simone Oppliger

La photographe s'attache à la disparition du monde horloger.
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23 février 1981

Visiteurs du soir

Avec son livre de photographies intitulé Quand nous étions horlogers et publié en 1980, la photographe Simone Oppliger décrit la mort lente de l'austère région horlogère autour de son village natal de Renan, près de St-Imier.

Poussée par les échos d'une enfance heureuse, elle retourne à ce pays d'une attachante rudesse et met en images pudiques le drame de ce coin de pays touché par le déclin de l'horlogerie, la fermeture des usines, le chômage.

En février 1981, la photographe s'entretient avec le journaliste Eric Burnand et évoque avec simplicité et modestie son travail pour cet ouvrage qui a, depuis, rejoint «les classiques de la civilisation jurassienne».

Née en 1947 à Renan dans le Jura bernois, Simone Oppliger est photographe. Entre racines et exils, elle photographie aussi bien les lieux de son enfance que ceux de ses voyages et de ses reportages à l'étranger.

En 1980, elle publie Quand nous étions horlogers documentant la crise horlogère dans le Jura, suivi en 1986 par L'amour mortel évoquant le destin d'une amie assassinée. Le Coeur et la Terre publié en 1994 est consacré aux migrants.

A sa mort en 2006, elle laisse inachevé un ouvrage qui devait s'intituler Un siècle, une vallée, une famille.

Toute l'oeuvre de Simone Oppliger est portée par une attention sensible à l'humain.