Charles-Albert Cingria

Charles Albert Cingria. [RTS]
  • Littérature suisse
  • Vidéo 34 min.

28 décembre 1975

La Voix au chapitre

A travers des interviews de personnalités comme le chef d'orchestre Victor Desarzens, le peintre Paul Monnier, l'écrivain Pierre-Olivier Walzer ou encore le conteur Louis Gaulis, l'émission littéraire La Voix au chapitre propose en février 1975 un portrait de l'écrivain suisse Charles-Albert Cingria.

L'occasion également d'entendre Charles-Albert Cingria lisant l'un de ses textes, une archive sonore tirée de la collection radiophonique Voix célèbres.

Né le 10 février 1883 à Genève, Charles-Albert Cingria, est un écrivain et un musicien romand, issu d'une famille cosmopolite.

Après des études secondaires, qu'il ne terminera pas, à St-Maurice et à Engelberg, Charles-Albert Cingria étudie la musique à Genève et à Rome. Il fait la connaissance de jeunes écrivains tels que Ramuz ou Bovy que fréquente son frère Alexandre Cingria, un futur peintre.

Après avoir des voyages en Europe et en Afrique entre 1902 et 1909, Charles-Albert Cingria s'établit à Paris en 1915 et évolue dans le monde littéraire parisien auprès de Cocteau, Max Jacob, Claudel, Jouhandeau. Il publie des chroniques dans La Nouvelle revue française de Jean Paulhan. Textes et articles rendant compte de ses voyages et de ses rencontres seront réunis dans des livres tels que Stalactites (1941) ou Bois sec bois vert (1948). Son intérêt pour le passé et l'histoire l'amèneront à écrire La civilisation de St-Gall (1929), Pétrarque (1932) et La Reine Berthe (1947)

Il rentre en  Suisse  durant la Seconde guerre mondiale et vit alors à Fribourg. Cingria sillonne le pays à vélo: ces balades inspireront Le parcours du Haut Rhône (1944), Florides helvètes (1944) et Musiques de Fribourg (1945). Pour vivre, il publie des textes dans des revues et donne des conférences.

De retour à Paris en 1944, il partage désormais son existence entre Paris, Aix-en-Provence et la Suisse.  

Ayant tissé une œuvre baroque et inclassable, caractérisée par un style original et une  vive présence au monde, Charles-Albert Cingria meurt à Genève en 1954.