Louis Gaulis
- Littérature suisse
- Vidéo 4 min.
21 février 1974
La Voix au chapitre
Dans cet extrait de la Voix au chapitre du 21 février 1974, le Genevois Louis Gaulis - un auteur qui occupe une place singulière dans la littérature romande - explique comment il a ressenti le besoin de lire ses nouvelles en public.
Lire ses récits à haute voix lui permet d'évaluer la pertinence de la structure narrative et l'impact des textes sur le lecteur.
Une interview qui se déroule dans la bonne humeur!
L'intégralité de l'émission se trouve en lien sous le titre Avec Louis Gaulis.
Personnage aux facettes multiples, tour à tour comédien, auteur de théâtre, conteur, romancier, voyageur et ethnographe, Louis Gaulis est né à Londres en 1932, de parents suisses, dans un milieu cosmopolite et ouvert. Il passa son enfance et sa jeunesse à Genève.
Après avoir entamé des études de droit et d'ethnologie, il se tourna vers le monde du spectacle genevois où il s'illustra au Moulin à Poivre dans les années soixante. Il fut l'un des fondateurs du Théâtre de Carouge, et participa à cette aventure théâtrale comme comédien et auteur aux côtés de Philippe Mentha, Georges Wod et François Simon.
En 1960, Louis Gaulis offrit au Théâtre de Carouge l'un de ses premiers grands succès avec la création de sa pièce Capitaine Caragheuz, un spectacle truculent. En 1964, L'ingénieux Sancho Pança puis en 1967, Le serviteur absolu y trouvèrent également leur public.
Conteur extraordinaire, il aimait lire de courts récits dans des cafés: ces histoires furent rassemblées en un recueil intitulé La Corvée de bois. A la télévision et à la radio, il avait également trouvé un large public qui appréciait son talent, sa sensibilité et sa gaîté.
En 1976, retiré sur l'île d'Egine en Grèce, il écrivit son unique roman Zig-Zag Street paru 2 ans après sa mort. Il reprit l'écriture théâtrale en 1977 avec Le singulier combat du chevalier Gaspard, une pièce présentée lors du festival de la Cité à Lausanne: à nouveau, une belle réussite populaire.
Dès 1972, poussé par le goût des voyages, le besoin de changer d'air et de faire le plein d'expériences, il avait accompli des missions temporaires pour le CICR. C'est au cours de l'une d'elles, à Tyr au Liban, qu'il trouva la mort le 29 mars 1978, dans des circonstances mal éclaircies.
Louis Gaulis occupait une place tout à fait singulière parmi les écrivains suisses romands. Ami de Nicolas Bouvier, personnalité extrêmement attachante, il ne faisait partie d'aucune école et n'était guidé que par la fantaisie et le plaisir d'écrire et de conter.