Portrait d'un curé de montagne

UN CURE DE LA MONTAGNE
  • Religion et croyances
  • Vidéo 19 min.

5 mai 1968

Présence catholique

En 1968, la journaliste Catherine Charbon rencontre Auguste Pont, le curé officiant dans les paroisses valaisannes de Troistorrents et Morgins, dans le Val-d’Illiez.

La grande majorité de la population est croyante et pratiquante. Une situation de rêve, pourrait-on croire. En apparence, seulement. Les habitants du Val-d’Illiez sont dispersés et isolés, la plupart nomades, vivant six mois par année dans les mayens. Les anciennes croyances sont encore persistantes. On évoque souvent le diable et la sorcellerie. Selon le prêtre, la religion de tradition pratiquée ici prend le pas sur une véritable religion de conviction.

Valaisan lui-même, natif de de St-Luc, dans une vallée proche, Auguste Pont se sent malgré tout un peu un étranger. Les innovations qu’il a intégrées à son ministère n’ont pas été toujours bien accueillies. Comme sa demande d’augmentation de salaire, qui est tout de même passé de 500 à 1000 francs.

Les images magnifiques tournées par André Gazut suivent le prêtre dans son quotidien : leçon de catéchisme, visite aux anciens solitaires, tournées des alpages, bénédiction des troupeaux. Le témoignage courageux, sans langue de bois d’Auguste Pont achève de rendre ce document et son personnage principal à la fois passionnant et attachant.

Biographie d'Auguste Pont (Médiathèque du Valais)

Né en 1916 à St-Luc, Auguste Pont a vécu à Loc-sur-Sierre. Théologien, prêtre, il a été vicaire de Nendaz entre 1941 et 1943, puis curé à Salins, à Troistorrents et finalement à Vex de 1970 à 1981. Egalement écrivain, il se consacre essentiellement au roman autobiographique et s’adonne à la peinture.

Auguste Pont est décédé au Loc-sur-Sierre le 18 janvier 2002.