Un nouvel élan
- Environnement
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28 janvier 2003
Le 19:00 des régions
Après les inondations et glissements de terrain vécus en Valais en 1993 et 2000, le projet de 3e correction du Rhône, dit "R3", est relancé en 2003.
Estimé à un montant de 200 millions en 1997, les travaux sont maintenant devisés à un milliard de francs...
Dans ce sujet du 19:00 des Régions, Sébastien Lonfat, ingénieur cours d'eau du Bas-Valais, et Tony Arborini, chef de projet, expliquent leur philosophie et leurs objectifs.
Le Rhône a subi de nombreuses corrections afin d'éviter des débordements et diminuer les effets de ses crues.
Les premiers travaux réellement concertés pour protéger la plaine ont débuté au 19e siècle.
Une première correction a commencé en 1863 pour se terminer en 1893, en réaction à une crue importante en 1860. Le but était de fixer le cours du fleuve. Mais le Rhône ne parvenait pas encore à charrier jusqu'au lac Léman les millions de tonnes de gravier que lui amenaient ses affluents. Résultat: le lit du fleuve grimpait dangereusement.
Une deuxième correction a été réalisée entre 1930 et 1960. Objectif visé: augmenter le potentiel de charriage du Rhône, en rétrécissant son cours d'eau et en renforçant ou surélevant les digues.
Après d'importantes inondations, notamment celles de 1987, 1993 et 2000, la Confédération et le Canton du Valais décident toutefois de financer un nouveau projet de correction du Rhône.
Ce projet d'envergure, baptisé "R3", devrait durer plus de 30 ans pour un coût estimé à un peu plus de un milliard de francs. L'objectif principal de R3 est d'élargir le lit du fleuve pour mieux évacuer les crues, partout où cela est possible. Ailleurs, les digues seront encore renforcées et surélevées.