Retour à Tchernobyl

Retour dans la cité de Pripiat, proche de Tchernobyl.
  • Catastrophe
  • Vidéo 3 min.

25 avril 1996

Temps présent

Le nucléaire, une énergie terrifiante qui fait courir de graves dangers à l'humanité? Il y a 25 ans l'explosion de la centrale soviétique de Tchernobyl venait confirmer les pires craintes. De vastes régions en Ukraine et en Biélorussie ont été contaminées et un nuage radioactif s'est déplacé sur une bonne partie de l'Europe.

Vera, une ancienne employée de la centrale, revient, dix ans après la catastrophe, dans sa cité laissée sans vie, abandonnée en quelques heures: le reportage de Temps présent.

Le 26 avril 1986 à 1 heure 24 minutes, le bloc numéro 4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl explose, provoquant la plus grande catastrophe de l'histoire industrielle. Entre 125'000 et 145'000 kilomètres carrés de terre se retrouvent pollués. A l'origine de ce désastre, un exercice visant à vérifier si les turbines donnent suffisamment d'énergie pour alimenter le système de refroidissement.

A la surprise générale, la puissance du réacteur est tombée à 1% au lieu des 25% prévus. Quand l'équipe de service le relance, il se produit un excès de puissance inattendu. En l'absence des systèmes de sécurité qui auraient dû tout interrompre, une explosion se produit, détruisant le sommet du réacteur.

Les 500'000 habitants de Pripyat, à proximité de la centrale, sont évacués 36 heures plus tard. Au total, 130'000 personnes quittent un rayon de 30 kilomètres autour de la centrale. Dans un premier temps, Moscou garde le secret avant que le nuage radioactif repéré en Norvège n'oblige le pouvoir soviétique à tout révéler.

L'usine a cessé ses activités nucléaires en 2000, mais 5000 personnes continuent à œuvrer à la stabilisation du réacteur. Le sarcophage posé en 1986 arrive en fin de vie. La construction d'une arche métallique devrait débuter l'an prochain afin de recouvrir le réacteur détruit et son actuel sarcophage qui ne cesse de se dégrader. Le coût est estimé à plus d'un milliard de dollars payés en majeure partie par les pays du G7 et l'Union européenne, et gérés par la Banque européenne de reconstruction et de développement (Berd).