Damas résistera
- Guerres et conflits
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18 octobre 1973
Temps présent
En octobre 1973, en pleine guerre du Kippour contre Israël, Mowaffak Allaf, un diplomate syrien installé à Genève, exprime sa fierté à l'égard de son pays. «Damas est le coeur battant du monde arabe entier» et ses habitants sauront défendre leur ville face à l'armée israélienne.
La Syrie, menant avec l'Egypte une coalition arabe, a en effet choisi la lutte armée pour reprendre le plateau du Golan occupé par Israël depuis la guerre des Six-Jours. Une intense contre-offensive israélienne a cependant permis aux troupes ennemies de pénétrer profondément en Syrie. Damas semble menacée d'une occupation.
Syrie et Israël, des relations tendues, en quelques dates clés :
En 1947, l'ONU décide le partage de la Palestine entre un Etat juif et un Etat arabe, partage rejeté par les Arabes. Aussitôt l'Etat d'Israël proclamé en 1948, une coalition de 5 pays arabes intervient militairement. C'est la première guerre israélo-arabe de 1948-1949. La Syrie sera le dernier pays à signer un armistice avec Israël le 20 juillet 1949.
En 1967, lors de la guerre des Six-Jours, Israël attaque la Syrie et occupe le plateau du Golan d'importance stratégique.
En 1973, une coalition arabe menée par l'Egypte et la Syrie attaque Israël, c'est la guerre du Kippour. L'offensive est lancée le 6 octobre dans le Sinaï et le Golan mais Israël l'emporte. Les Israéliens abandonnent le Sinaï mais poursuivent leur occupation du Golan.
En 1981 le plateau du Golan est de fait annexé par Israël.
En 1991, lors de la Conférence de paix de Madrid, la Syrie participe aux négociations de paix avec Israël.
En 1993, la Syrie, qui exige un règlement global du conflit israélo-arabe, interrompt les pourparlers de paix suite à l'accord intervenu entre Israël et l'OLP.
En 1994, un sommet USA – Syrie tente de résoudre le conflit arabe. La Syrie envisage l'instauration de relations normales avec Israël mais les pourparlers de paix de Wye Plantation tenus en 1995 n'aboutiront pas .
En 1999, après l'élection du travailliste Ehoud Barak comme premier ministre israélien, le président syrien Hafez El Assad se dit prêt «à la paix, maintenant». Les négociations d'une «paix des braves» selon les mots de Ehoud Barak reprennent mais elles échoueront une nouvelle fois sur la question du Golan en 2000.
Dans les années 2000, malgré de multiples tentatives de réconciliation et d'ouvertures de paix, et notamment l'existence d'une médiation turque depuis 2007, les relations israélo-syriennes semblent enlisées et les deux pays sont encore formellement en guerre, bien qu'un armistice ait été signé.