Contes et légendes

Ils ont marqué les veillées d'enfant de Maurice Zermatten. [RTS]
  • Littérature suisse
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14 février 1986

Journal Romand

L'écrivain Maurice Zermatten s'inscrit dans la lignée des conteurs valaisans dont les récits de la lutte entre le diable et le bon Dieu occupaient les longues veillées d'autrefois. Il publie ainsi Contes et légendes du Valais et évoque pour le Journal romand de février 1986 ce thème récurrent dans le conte valaisan hanté par le diable et son état-major, une matière féconde pour la création.

Né le 22 octobre 1910 à Suen dans le Val d'Hérens, Maurice Zermatten, fils d'instituteur, est issu d'une famille paysanne. Il est le cadet de 9 enfants.

Il étudie à l'Ecole Normale puis à l'Université de Fribourg.

Professeur de littérature française, il enseignera au Lycée de Sion jusqu'en 1952. Il est ensuite chargé de cours à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich. Il se consacre également au journalisme et accomplit une carrière militaire qui le conduit au grade de colonel. En 1969, on lui reprochera la traduction d'un ouvrage destiné à renforcer l'esprit civique de la population.

Enfant déjà, il rêve d'être écrivain et son premier roman Le cœur inutile sort en 1936. Dès lors il ne cessera plus d'écrire et au cours de sa vie il publie environ 120 ouvrages, des romans pour la moitié d'entre eux mais également de nombreuses pièces de théâtre, des contes et des nouvelles ainsi que des ouvrages de critiques littéraires.

Il obtient de nombreuses distinctions récompensant son travail littéraire: il reçoit notamment le titre d'Officier de l'Ordre du mérite national français des Arts et des Lettres, ainsi que le Prix Schiller et le prix du Rayonnement de la Langue française.

Il s'éteint le 11 février 2001 à Sion.

Si son œuvre est profondément enracinée dans la société et la culture valaisannes, Maurice Zermatten a cependant toujours refusé l'étiquette d'écrivain régionaliste et avait pour ambition d'atteindre à l'universel dans ses écrits.