La naturalisation

C'est l'heure des questions pour les candidats à la nationalité suisse. [RTS]
  • Politique suisse
  • Vidéo 6 min.

23 octobre 1968

Affaires publiques

La question de la procédure de naturalisation facilitée des étrangers de la 3e génération agite les esprits: cet extrait de l'émission Affaires publiques, diffusée en octobre 1968, présente l'examen auquel sont soumis, à Lausanne, les candidats à la nationalité suisse en 1968.

Ce n'est autre que Georges-André Chevallaz, alors syndic de la ville, qui mène l'interrogatoire. On remarque que le degré de préparation des candidats est variable et que les questions peuvent être relativement difficiles. Comment ne pas se demander combien de Suisses seraient recalés à un pareil test?


Originaire de Montherod, Georges-André Chevallaz, est né le 7 février 1915 à Lausanne.

Il a fait ses études aux Universités de Lausanne et de Paris et a obtenu dans sa ville un doctorat es lettres pour sa thèse sur l'agriculture vaudoise à la fin de l'Ancien Régime.
Il a été maître à l'Ecole supérieure de commerce de Lausanne puis directeur de la Bibliothèque cantonale et universitaire jusqu'en 1957, année où il se consacra à la vie politique.

Syndic de Lausanne, dès 1957, il abandonna cette charge à la fin de 1973. Il fut élu au Conseil national en 1959, il présida la commission des affaires étrangères et le groupe radical des Chambres fédérales. Georges-André Chevallaz a été président de la Société italo-suisse d'exploitation du tunnel du Grand-Saint-Bernard, de la commission suisse pour l'Unesco, de l'Union des villes suisses et de l'Union générale des Rhodaniens, et vice-président de l'Exposition nationale de 1964. De 1969 à 1971, Georges-André Chevallaz présida la commission nationale suisse pour l'Unesco. C'est le 5 décembre 1973 qu'il fut élu conseiller fédéral et prit la succession de Nello Celio à la tête du Département fédéral des finances.

Historien, Georges-André Chevallaz a été chargé de cours d'histoire diplomatique à l'Ecole des sciences politiques de l'Université de Lausanne et à l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich. Il a présidé la Société vaudoise d'histoire et a publié plusieurs ouvrages comme Les dossiers de la Seconde Guerre mondiale, La Suisse ou le sommeil du juste et Les raisons de l'espoir.

Georges-André Chevallaz est décédé le 8 septembre 2002.