L'art dans la société moderne

L'art dans la société moderne
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5 septembre 1967

Carrefour

En 1967, l'équipe de Carrefour s'est rendue à la soirée d'ouverture des 21 ème Rencontres Internationales de Genève pour y rencontrer son président Jean Starobinski, par ailleurs professeur de littérature française à l'Université. Il évoque le thème de cette édiition consacrée à l'art dans la société d'aujourd'hui. De nombreuses personnalités sont invitées pour animer ces rencontres.

Jean Starobinski, «Staro» pour ses élèves, est un des plus éminents représentants de l'école de Genève de la critique littéraire. Venant de Varsovie, sa famille s'est installée à Genève en 1913. Jean Starobinski naît en 1920.

Après avoir suivi des études de lettres classiques, il fait, entre 1942-1948, des études de médecine et travaille comme interne à l'Hôpital Cantonal de Genève, puis à l'hôpital psychiatrique de Cery, à Lausanne, sans toutefois renoncer à poursuivre ses études littéraires. Cette double passion pour la médecine et les lettres le conduit à l'Université Johns Hopkins de Baltimore où il enseigne la critique littéraire et achève une thèse très novatrice en littérature française: «Jean-Jacques Rousseau: la transparence et l'obstacle» (Paris, Plon 1957). Il continue à s'intéresser à la médecine, et en particulier à la psychiatrie. De cette passion naîtra sa thèse de médecine consacrée à l'histoire du traitement de la mélancolie (1960).

De retour à Genève, en 1958, il donne à la Faculté de lettres de l'Université des cours d'histoire des idées et d'histoire de la médecine et il est nommée, en 1962, professeur de littérature française, enseignement qu'il poursuit jusqu'à sa retraite en 1985. Membre de nombreuses sociétés savantes et, depuis 1967, président des Rencontres Internationales de Genève censées renouer après la guerre les liens entre cultures, Jean Starobinski est l'auteur de travaux critiques mondialement reconnus.

Docteur honoris causa de quinze universités, il a reçu les plus prestigieuses distinctions internationales, parmi lesquelles le Prix Balzan (1984), la plus haute récompense qu'un critique littéraire puisse obtenir. Il a récemment versé ses archives privées à la Bibliothèque Nationale de Berne.