Les pigeons voyageurs

Les pigeons voyageurs de monsieur Schenker, colombophile fribourgeois. [RTS]
  • Loisirs
  • Vidéo 16 min.

16 octobre 1968

Carrefour

Il y a les pigeons de nos places et de nos villes et il y a le pigeon plus noble, plus digne, celui que nos anciens utilisaient déjà comme messagers. En 1968, l’émission Carrefour nous invite à découvrir l’univers des pigeons voyageurs grâce à un aimable vieux monsieur, Hermann Schenker, colombophile vivant dans le canton de Fribourg.

Hermann Schenker a des mots très durs contre les pigeons urbains, à ses yeux dégénérés, car marqués par la consanguinité et une mauvaise alimentation. Ses pigeons à lui proviennent d’élevages, ils sont bien soignés et nourris exclusivement à la graine. En 1968, la Suisse compte quelques centaines de colombophiles. Il y en a des milliers en Belgique, où la passion des pigeons voyageurs prend des allures de sport national.

La question qui taraude le non-initié est bien entendu celle concernant la capacité de ces volatiles à parcourir des centaines de kilomètres pour retrouver leur pigeonnier. Don naturel  ou résultat d’un apprentissage ? Les deux en fait. Le pigeon possède un sens magnétique qui lui offre une sorte de boussole interne. Pour faire fructifier ce don inné, les colombophiles soumettent leurs champions à un entraînement progressif. Un entraînement auquel participent les CFF, puisque les pigeons sont envoyés par train à des distances de plus en plus lointaines et lâchés par les chefs de gare eux-mêmes!