Carrefour 17.02.68

Edition spéciale consacrée au comédien Robert Lamoureux.
  • Culture et arts
  • Vidéo 15 min.

17 février 1968

Carrefour


L'intégrale de l'émission Carrefour du 17 février 1968.

Sujet
- Spécial Robert Lamoureux avec des extraits du film «La Brune que voilà».


Robert Lamoureux est né à Paris le 21 janvier 1920. Il commence sa carrière au cabaret où il interprète ses propres chansons et récite des monologues cocasses. En bon saltimbanque, Robert Lamoureux touchera par la suite à toutes les facettes du spectacle : music-hall, disque, radio, théâtre, etc. Il est l'auteur de pièces de boulevard et a reçu un grand prix du disque avant que le cinéma ne s'intéresse à lui.

Amuseur très populaire, Robert Lamoureux n'a cependant pas donné toute la mesure de son talent au cinéma. Si sa filmographie est somme toute modeste, il connaît de gros succès dans les années 1950, avec des comédies dignes du théâtre de boulevard où il impose un personnage mince, séduisant et drôle. De cette époque, on peut retenir des comédies relevées telles que «Papa, maman, la bonne et moi» (1954) de Jean-Paul Le Chanois, inspiré d'un de ses numéros de cabaret du même réalisateur. En 1955, il joue avec Betsy Blair dans «Rencontre à Paris». Il incarne deux fois Arsène Lupin à l'écran dans un personnage plein de gouaille et d'ingéniosité.

En 1960, il passe derrière la caméra pour réaliser des films adaptés de pièces de boulevard dont il est l'auteur (Ravissante et La brune que voilà), qui connaissent des succès en salles mais rebutent la critique. Après une longue éclipse au cinéma, Robert Lamoureux a le mérite de réinventer le vaudeville militaire avec notamment la série de la Septième Compagnie, dont les exploits remplissent les salles : «Mais où est donc passée la septième compagnie ?» (1973), «On a retrouvé la septième compagnie» (1975), «La septième compagnie au clair de lune» (1977). On le retrouve dans un de ses meilleurs rôles dans «L'apprenti salaud»(1976) de Michel Deville.

Mais Robert Lamoureux avoue que le cinéma l'ennuie : il préfère le théâtre auquel il consacre l'essentiel de sa carrière. Il donne sa pleine mesure en écrivant des pièces et en reprenant d'anciens rôles de Jouvet ou Guitry.