Le PSU

Quelle place a le Parti socialiste unifié sur l'échiquier politique?
  • Politique et Institutions
  • Vidéo 2 min.

2 mars 1967

Continents sans visa


Engagé à Grenoble pour les législatives de mars 1967, Pierre Mendès France défend le Parti socialiste unifié dont il est l'un des fondateurs. Dans cette interview de Continents sans visa, il précise la position de son parti sur l'échiquier politique français.

Cette séquence est tirée de l'émission Continents sans visa diffusée sous le titre « Le siège de Grenoble ».


Pierre Mendès France (1907 – 1982). Bachelier à quinze ans, docteur en droit six ans plus tard, il débute une carrière d'avocat et se lance en politique en s'inscrivant en 1923 au parti radical. Député de 1932 à 1940, il s'engage aux côtés de Léon Blum. En 1940, il rejoint les forces françaises libres en Grande-Bretagne après son évasion de la prison où il avait été interné par le gouvernement de Vichy.

Membre du Comité français de libération nationale, ministre de l'Economie nationale dans le gouvernement provisoire en septembre 1944, Pierre Mendès France démissionne en avril 1945, son projet d'assainissement des finances ayant été écarté par le genéral de Gaulle.

Député de 1946 à 1958, il est appelé à la présidence du Conseil avec le portefeuille des Affaires étrangères. En juillet 1954, il met fin à la guerre d'Indochine avec les accords de Genève. Pierre Mendes France doit faire face aux débuts de la guerre d'Algérie tandis qu'il négocie le traité devant conduire à l'indépendance de la Tunisie. Après un débat à l'Assemblée sur l'Afrique du Nord, son cabinet doit démissionner en février 1955.

Premier vice-président du Parti radical et radical socialiste, il est l'un des instigateurs du Front républicain (rassemblement de la gauche non communiste qui remporta de nombreux sièges aux élections législatives de janvier 1956). Ministre d'Etat sous le gouvernement de Guy Mollet en décembre 1956, il démissionne en mai 1957 en signe de protestation contre la politique algérienne de ce dernier.

Il prend position après l'insurrection du 13 mai 1958 à Alger contre le régime gaulliste, contribuant à créer l'Union des forces démocratiques. Membre du Parti socialiste unifié jusqu'en 1968, il est considéré comme le maître à penser d'une partie de la gauche française et soutient François Mitterrand lors des présidentielles de 1965, 1974 et 1981.