Vers la condamnation
- Justice et Faits divers
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7 janvier 2008
Le Journal
Le 7 janvier 2008, reprise du procès à La Haye de l'ex-président du Libéria, Charles Taylor, devant le Tribunal spécial pour la Sierra Leone.
Il est accusé de crimes de guerre commis entre 1991 et 2002 pour avoir soutenu les rebelles du Front révolutionnaire uni (RUF) sierra-leonais. Inculpé de onze chefs d'accusation, dont l'enrôlement d'enfants soldats durant la guerre civile au Sierra Leone, Charles Taylor compte plaider non-coupable.
Des survivants du conflit sierra-leonais se souviennent douloureusement de ces années-là.
Charles Taylor sera condamné le 26 septembre 2013 à 50 ans de prison, devenant ainsi le premier ex-chef d'Etat à se voir jugé et condamné pour crimes graves en violation du droit international.
Quelques repères historiques:
Le 16 janvier 2002, création du Tribunal spécial pour la Sierra Leone (TSSL), en vue de juger les crimes commis durant la Guerre civile de Sierra Leone.
Le 10 mars 2004, inauguration à Freetown du TSSL et instruction du procès de neuf inculpés, détenus pour les atrocités commises durant la guerre civile qui a fait jusqu'à 200'000 morts et dont les principaux responsables sont en fuite.
Le 16 mars 2006, le procureur du TSSL lance un acte d'accusation contre l'ex-président libérien Charles Taylor, le chargeant de crimes contre l'humanité pour avoir soutenu la rébellion durant la guerre civile qui a ensanglanté entre 1991 et 2001 la Sierra Leone, pays voisin du Liberia, faisant environ 120'000 morts. Ce dernier est transféré puis incarcéré auprès du TSSL le 29 mars. Il comparaît devant le tribunal le 3 avril 2006.
Le 4 juin 2007, ouverture du procès de Charles Taylor. Délocalisé de Freetown à La Haye au siège de la Cour pénale internationale, le TSSL ouvre le procès de l'ancien président qui doit répondre de 11 chefs d'inculpation de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité. Il refuse de comparaître aux premières audiences, dénonçant un procès inéquitable et se présente pour la première fois le 3 juillet, plaidant non coupable. Ses avocats réclament un délai supplémentaire pour se préparer et le procès est reporté à janvier 2008.
En 2012, le TSSL le reconnaît coupable de crimes contre l'humanité et de crimes de guerre et le condamne à une peine de 50 ans de prison.