Coulisses diplomatiques : La Suisse et l'indépendance algérienne
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25 mai 2021
L'actu en vidéo
En 1954, débute la guerre d’Algérie pour l’indépendance du pays. Le conflit a d’importantes répercussions politiques en France. En 1958, Charles de Gaulle revient au pouvoir. C’est la fin de la Quatrième République.
En 1960, le pouvoir français finit par accepter des pourparlers avec le Front de libération nationale (FLN). Ce sera un échec. Les deux parties renouent le dialogue en janvier 1961, par l’intermédiaire du diplomate suisse Olivier Long.
Des rencontres secrètes rendues possibles par les « bons offices » suisses ont alors lieu. En mai 1961, les délégations française et algérienne négocient à Évian, mais c’est de l’autre côté du lac, dans la commune genevoise de Bellevue, que loge le Gouvernement provisoire de la République Algérienne (GPRA). En effet, il n’est pas question pour les indépendantistes de résider sur le sol français.
Pour leur accueil et leur sécurité, le gouvernement suisse déploie d’importants moyens militaires. Ainsi, tous les jours, des hélicoptères suisses transportent les délégués algériens pour négocier à Évian.
Les deux adversaires ne parviennent toutefois pas à s’entendre. C’est en mars 1962, que les Algériens du GPRA reviennent en Suisse pour d’ultimes négociations franco-algériennes, qui aboutissent. Les Accords d’Évian sont signés. Ils mettent fin à plus de sept années de guerre et permettront, avec un référendum d’autodétermination, la déclaration d’indépendance de l’Algérie.
Avec le témoignage d’André Gazut qui filma les coulisses de ces rencontres en 1961 pour la télévision suisse (TSR) et l’analyse du professeur Antoine Fleury, spécialiste de l’histoire des relations internationales à l’Université de Genève.