Henriette Grindat

La photographe lausannoise a travaillé avec des écrivains tel Camus.
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5 mars 1966

Madame TV

En mars 1966, à l'occasion de la publication de son ouvrage La postérité du soleil, collection d'images poétiques et intimes du Sud accompagnées de courts textes d'Albert Camus, la photographe lausannoise Henriette Grindat décrit son travail pour Madame TV.

La photographe évoque son amitié et sa collaboration avec les écrivains René Char et Albert Camus. Tout en décrivant avec finesse son art, elle aborde à demi-mots la difficulté d'être femme dans ce métier. Rencontre et sensibilité, sens poétique inné, l'oeuvre d'Henriette Grindat porte un regard attentif sur les êtres et les lieux.


Henriette Grindat naît le 3 juillet 1923 à Lausanne. Elève de Gertrude Fehr, elle suit l'enseignement de l'Ecole de photographie de Vevey.



Devenue photographe indépendante, elle collabore aux reportages documentaires de magazines et de revues. Mais rapidement, elle développe également un langage personnel et une recherche formelle.

En 1949, elle séduit Paris par la poésie surréaliste de ses photographies lors d'une exposition à Saint-Germain-des-Prés. Elle y fait la connaissance de nombreux artistes tels qu'André Breton, Albert Camus, René Char. A l'invitation de ce dernier, elle se rend dans le Vaucluse pour y faire des photographies qui inspireront des textes à Albert Camus: l'ouvrage La postérité du soleil naît ainsi. C'est son premier projet de livre: achevé en 1952, il sera publié en 1965. De nombreuses autres collaborations avec des écrivains et des poètes suivront, lui permettant de développer un travail lyrique.

Le 25 février 1986, deux ans après la disparition de son compagnon, le graveur Albert Yersin, elle se donne la mort.

Par son oeuvre sensible, Henriette Grindat est considérée comme l'une des figures marquantes de la photographie des années 50 à 80.