Le défi albanais

LE DEFI ALBANAIS - 71.02.11
  • Autres pays et peuples
  • Vidéo 34 min.

11 février 1971

Temps présent

L'équipe de Temps présent est la première admise à passer vingt jours en Albanie et à observer le pays. En février 1971, elle ramène des images exceptionnelles d'un pays très fermé à l'Occident. Ce reportage s'avère donc, comme le déclare le journaliste Guy Ackermann, «une expérience pour le gouvernement de Tirana et une première pour la télévision».

L'émission intitulée Le défi albanais montre la vie quotidienne des habitants de ce petit état devenu depuis vingt-cinq ans la République populaire d'Albanie.

Disciplinés, baignés dans l'idéologie socialiste et apparemment tout dévoués à l'idéal marxiste de leur dirigeant Enver Hoxha, les Albanais étudient, manient la pioche et se disent prêts à prendre le fusil pour protéger leur révolution soutenue par le grand frère chinois. Ainsi l'Albanie donne d'elle-même l'image d'un pays qui avance à marche forcée vers le développement et d'une société soudée autour du collectivisme.


Libérée de la domination ottomane en 1912, l'Albanie est rapidement victime de la Première guerre mondiale et se voit successivement occupée par la Grèce, l'Italie, la Serbie et le Monténégro.

Le traité de Tirana, en 1919, reconnaît l'indépendance du pays. Un chef de clan musulman se fait proclamer roi en 1928 sous le nom de Zog 1er mais les forces italiennes de Benito Mussolini envahissent le pays en 1939 et le chassent.

Des mouvements de résistance nationalistes s'élèvent durant la Seconde Guerre mondiale: en 1946, la République populaire d'Albanie est dirigée par le leader communiste stalinien Enver Hoxha. Suivant d'abord l'influence de Tito, le dictateur rompt dans un premier temps avec le dirigeant yougoslave, qui s'est éloigné de l'URSS. En 1961, il se distance de l'expérience soviétique pour suivre l'exemple chinois. Dès 1978, le pays choisira cependant sa propre voie, celle de l'autarcie, de l'isolement et de la répression, sous l'égide du parti communiste.

A la mort de Enver Hoxha, en 1985, sous son successeur Ramiz Alia, l'Albanie connaît une certaine ouverture avec l'instauration du multipartisme. En 1992, Sali Berisha, du Parti démocrate albanais est le premier président démocratiquement élu d'Albanie et une nouvelle constitution établie en 1998 assure le respect des libertés individuelles. Cependant une certaine instabilité continue de régner dans le pays où suite à un scandale financier en 1997 des émeutes ont eu lieu.