Adhérer à l'Europe

La Suisse engage des pourparlers pour l'adhésion à l'Europe.
  • Politique et Institutions
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20 mai 1992

TJ midi

Le gouvernement s'explique devant la presse après son annonce historique du 18 mai 1992 pour une demande d'ouverture de pourparlers en vue de l'adhésion de la Suisse à la Communauté Economique Européenne (CEE). La demande est déposée officiellement le 26 mai à Bruxelles par l'ambassadeur Benedict de Tscharner.

L'entrée dans l'Espace Economique Européen devient ainsi un passage pour une ambition européenne plus grande. Tel est du moins le souhait des deux conseillers fédéraux ouvertement pro-européens, Jean-Pascal Delamuraz et René Felber. Mais cette stratégie n'a-t-elle pas attisé les résistances parmi les Neinsager? La question reste ouverte, d'autant que la demande d'adhésion est aujourd'hui «gelée», les accords bilatéraux l'ayant rendue encombrante politiquement.

Le 18 mai 1992, le Conseil fédéral annonce une demande d'ouverture de négociations pour l'adhésion de la Suisse à la Communauté  Economique Européenne (CEE). Elle est déposée officiellement le 26 mai à Bruxelles par l'ambassadeur Benedict de Tscharner.

Début mai, les membres de l’AELE signent avec la CEE l’accord pour la création de l’Espace Economique Européen (EEE), en négociations depuis 1989. Mais le traité sur l’EEE apparaît d'emblée comme une solution transitoire, l'Autriche, la Suède et la Finlande ayant déjà déposé leur demande d'adhésion. Le 17 mai, le vote favorable à l'entrée de la Suisse au FMI et aux institutions de Bretton Woods crée un climat d'ouverture. Le Conseil fédéral décide alors de prendre position afin de ne pas rester en dehors de la dynamique, un mois avant le sommet de Lisbonne sur la question de l'élargissement de la CEE.

Le non à l’Espace économique européen (EEE) le 6 décembre de la même année remet tout en question.

Les accords bilatéraux avec l'Union Européenne (UE) "gèlent" la demande d'adhésion à plus long terme, même si elle n'a jamais été officiellement retirée.