L'hôtel Giessbach
- A travers la Suisse
- Vidéo 4 min.
30 juin 1987
TJ midi
Le Grand Hôtel de Giessbach a été construit vers 1873-1874, non loin des fameuses cascades de la rivière Le Giessbach, connues par les romans de Sir Arthur Conan Doyle et de son personnage, Sherlock Holmes. L'aristocratie du monde entier fréquentait cette Hôtel situé dans un décor majestueux. Au fil du temps, malheureusement par manque d'investissement, l'hôtel ne sera plus adapté aux goûts de la nouvelle clientèle. La commune de Brienz désire le détruire pour construire autre chose. En 1983, Franz Weber crée la fondation Giessbach au peuple suisse dans le but de racheter l'hôtel, de le restaurer et de l'exploiter. Malgré quelques attaques politiciennes malveillantes, le projet de sauvegarde du Grand Hôtel Giessbach a réussi. Pour rejoindre l'hôtel, il faut emprunter un très ancien funiculaire qui a également été restauré.
Né à Bâle le 27 juin 1927, Franz Weber quitte la Suisse pour Paris en 1949 où il suit des cours de français et se lance dans le journalisme pour gagner sa vie. Il débute son activité en faveur de la nature en 1965 lors de la première campagne pour la protection de l'Engadine. Empêcheur professionnel de polluer en rond, inlassablement il défraie la chronique, déchaîne les passions. Les campagnes se suivent et ne se ressemblent pas: Sauver Delphes, lutte contre la bretelle de la Perraudettaz, les bébés phoques, l'Hôtel Giessbach, la lutte contre la vivisection, sauver La Côte, sauver Lavaux, sauver la forêt suisse, pas d'hydravions sur nos lacs, contre le tunnel du Rawyl, non à l'altiport de la Croix-de-coeur, une réserve à la Pointe à la Bise à Genève…
En 1975, il crée sa Fondation qui porte son nom et, en 1977, il fonde une association basée à Montreux, Helvetia Nostra qu'il préside. Le but de cette association est la protection des êtres humains et de la nature ainsi que la création et le maintien de villes, de l'habitat et des paysages agréables à vivre. En 1979, il prend l'initiative de fonder la Cour Internationale de Justice des Droits de l'Animal et, avec Denis de Rougemont, les Nations Unies des Animaux.
Au début de l'année 1986, une campagne de diffamation est orchestrée par un quotidien Suisse alémanique. Il en ressort meurtri mais plus fort de cette bataille juridique.
En 2008, son initiative contre le bruit des avions militaires est rejetée à plus de 61%. En cette même année, il lance sa troisième initiative pour «Sauver Lavaux».