Swatch... mobile

La Swatchmobile va révolutionner l'industrie automobile. Ambitieux!
  • Personnalités
  • Vidéo 57 sec.

4 juillet 1991

TJ midi

La Swatchmobile, une révolution automobile qui suscite les convoitises: tous les gouvernements européens font des offres «sensationnelles», aux dires de Nicolas Hayek. Un accord est signé avec Volkswagen, la voiture roulera dans trois ans. Peut-être… car seules deux choses sont sûres pour Nicolas Hayek: les taxes et la mort.


Né à Beyrouth en 1928, émigré en France en 1940, puis en Suisse en 1949, pays dont il obtient la nationalité, Nicolas Hayek travaille d'abord dans le conseil en entreprise. En 1985, il prend le contrôle de la Société suisse de microélectronique et d'horlogerie (SMH), premier groupe suisse horloger qui traverse une passe difficile face à la concurrence japonaise. Il fera de la SMH, rebaptisé Swatch Group le numéro un mondial de l'horlogerie. Pour ce faire, Nicolas Hayek croît au potentiel de la Swatch, une montre en plastique, bon marché, déclinable en de nombreux modèles, qui devient un des objet phares de la fin des années 80.

Le succès de la Swatch aidant, Nicolas Hayek développe les marques historiques de Swatch Group, telles Omega, Tissot, Longines et Breguet. Sa personnalité et sa présence médiatique entretiennent son image de patron inclassable, intuitif et volontaire. Nicolas Hayek devient un acteur incontournable de la scène économique et médiatique suisse. Il sauve notamment le projet d'exposition nationale en 1999, qui sera organisée en 2002.
Nicolas Hayek a également essayé de développer une voiture écologique qui ne verra finalement jamais le jour mais qui inspirera son partenaire DaimlerChrysler dans le lancement de la Smart.
Après avoir placé plusieurs membres de sa famille à des postes clés de Swatch Group, il continue à suivre la marche des affaires. Il s'éteint le 28 juin 2010, à l'âge de 82 ans.