Survivante
- Guerres et conflits
- Vidéo 3 min.
6 août 1995
TJ midi
Le journaliste Georges Baumgartner rencontre en 1995 Keiko Ogura, une survivante à l'explosion de la bombe atomique sur Hiroshima, le 6 août 1945. Ces rescapés sont appelés en japonais Hibakusha, soit littéralement «victimes de la bombe». Elle témoigne afin de transmettre le souvenir de cette expérience horrifiante.
En effet, des milliers de Japonais sont irradiés par les deux bombardements d'Hiroshima et de Nagasaki en août 1945. En plus des souffrances physiques, ils sont aussi rejetés par leurs concitoyens par peur d'une contagion.
Peu de monde en effet sait ce que sont les bombes A à cette époque. Elles ont été construites dans le plus grand secret par les Américains, qui eux-mêmes ne connaissent pas les conséquences à moyen et long terme sur les populations touchées. Ils étudieront les effets des radiations sur les survivants, dans une confidentialité toute militaire.
Le reportage cite aussi le médecin suisse Marcel Junod, qui a été le premier médecin étranger à entrer à Hiroshima en septembre 1945. Il arrive en mission pour la Croix-rouge internationale, avec les forces alliées qui débarquent dans la ville dévastée. Un mémorial lui est consacré, car son action empreinte d'humanité a été très appréciée, dans une après-guerre difficile.
Le 26 juillet 1945, les Américains et les Soviétiques demandent l'abdication de l'Empereur du Japon, mais l'ultimatum est rejeté par le gouvernement japonais le 28 juillet.
Le président Truman prend la décision controversée d'utiliser les bombes atomiques développées par le projet Manhattan.
Le 6 août 1945 au matin, les Américains largue la première bombe atomique, surnommée ironiquement «Little Boy», au-dessus de la ville d'Hiroshima, à partir de l'avion militaire Enola Gay. 70000 habitants seront tués sur le coup, et autant seront blessés.
Malgré cette attaque extraordinaire, les militaires à la tête du Japon refusent de se rendre. Les Etats-Unis lancent alors la 2e bombe A qu'ils ont à disposition, «Fatman», sur Nagasaki, le 9 août 1945. 40000 personnes succombent rapidement, tandis que 40000 sont blessées.